Pourquoi Patrick Stewart a finalement accepté de jouer dans X-Men après avoir d’abord refusé

Image d'illustration. X-MenMarvel / PR-ADN
D’abord peu enthousiaste à l’idée de rejoindre le casting de X-Men, Patrick Stewart avait dans un premier temps décliné la proposition. L’acteur est finalement revenu sur sa décision et a accepté d’incarner le Professeur Xavier au cinéma.
Tl;dr
- Patrick Stewart a accepté le rôle pour l’engagement social.
- Le conflit Xavier-Magneto incarne deux visions opposées.
- Le personnage de Professeur X demeure moralement complexe.
Un engagement social au cœur du personnage
Lorsque Patrick Stewart s’est vu proposer le rôle de Professeur X, la décision n’a pas été immédiate. L’acteur britannique, célèbre pour sa rigueur dans le choix de ses rôles, ignorait alors jusqu’à l’existence de ce mutant iconique des comics américains. Ce n’est qu’après une discussion approfondie avec le réalisateur Bryan Singer que Stewart s’est laissé convaincre. Ce dernier, souhaitant aller au-delà d’un simple film d’action, lui a exposé sa vision : un récit centré sur la lutte pour les droits des minorités et la quête d’égalité des mutants.
Une rivalité qui va bien plus loin que le manichéisme
Singer a notamment insisté sur la dynamique entre Charles Xavier et Magneto. D’un côté, un leader militant prônant le dialogue et la coexistence ; de l’autre, un adversaire prêt à user de violence pour protéger les siens. Stewart relate : « Il y aura deux camps… Magneto, persuadé que les mutants doivent combattre leurs ennemis ; Xavier, convaincu qu’une autre voie existe, faite de discussions et d’exposition. » Cette dualité offre un terrain fertile pour explorer la complexité morale du combat mutant.
L’idéaliste aux zones d’ombre
Derrière cette façade d’humanisme, Professeur X, fondateur de l’École Xavier pour jeunes surdoués, n’est pas exempt de contradictions. Si son activisme est indissociable du personnage depuis ses débuts dans les comics, il lui arrive aussi de naviguer en eaux troubles. Dans « Immortal X-Men #10 » signé par Kieron Gillen, on découvre un Charles Xavier hanté par ses choix stratégiques passés. Il admet avoir parfois privilégié certains mutants au détriment d’autres selon une logique pragmatique plutôt qu’idéologique.
X-Men : un groupe à l’image de ses membres
Il serait réducteur de considérer les X-Men comme des parangons d’idéalisme pur. Leur diversité reflète toute l’ambivalence du combat pour les droits des mutants : failles humaines, erreurs et remises en question ponctuent leur histoire. Ainsi, Xavier finit par saisir pourquoi une partie de l’humanité craint les mutants et s’engage à limiter au maximum tout risque lié à leurs pouvoirs – quitte à revoir sans cesse sa propre méthode.
Sous la surface héroïque se cache une véritable réflexion sur le pouvoir, la justice et les compromis nécessaires à toute cause progressiste.