Pourquoi la Terre est frappée de plus en plus fréquemment par des astéroïdes ?
Des chercheurs ont mis en évidence qu’un nombre plus important d’astéroïdes ont frappé la Terre ces dernières 290 millions d’années. C’est deux fois et demi plus que les 700 millions d’années précédentes. Explications sur les raisons de ce phénomène.
La première hypothèse qu’avaient émise les astronomes était donc fausse. Contrairement à ce qu’ils pensaient, le nombre de collision entre la Terre et des astéroïdes n’a pas diminué avec le temps, c’est plutôt exactement le contraire. En effet, le nombre d’astéroïdes ayant frappé la Terre a été deux fois et demie supérieur ces derniers 290 millions d’années.
Un nombre croissant d’astéroïdes rentrent en collision avec la Terre
Cela était donc supérieur que les 700 millions d’années précédentes… C’est le constat qu’on fait plusieurs chercheurs, et dont ils parlent de manière plus précise dans la revue Science en date du 17 janvier. Ceux-ci ont ainsi indiqué les raisons probables de ce phénomène.
Celui-ci trouverait ainsi sa source dans de grands accidents cosmiques localisés entre Mars et Jupiter. Pour un des auteurs de l’étude, Tom Gernon, « ces impacts ont envoyé une pluie de roches spatiales vers la Terre. Il y aura un pic et puis cela diminuera ».
Terre et Lune autant impactées l’une que l’autre
Pour avancer leurs hypothèses, les chercheurs ont compté le nombre et l’âge des cratères sur la Lune, car celle-ci se trouve aussi impactée que notre Terre en matière de collision avec des astéroïdes. William Bottke, spécialiste américain en astéroïdes, précise ainsi que « La Lune est comme une capsule témoin, elle nous aide à mieux comprendre la Terre ».
Jusqu’à aujourd’hui, on croyait donc qu’il y avait moins de cratères anciens sur Terre que sur d’autres astres. Les raisons avancées ont eu trait à l’érosion par les vents ou des processus géologiques, des phénomènes inexistants sur la Lune.
Mais la vraie raison, c’est qu’il avait tout simplement moins d’astéroïdes dans le passé. Doit-on pour autant s’en inquiéter ? Pour Tom Gernon la réponse est non, car ces impacts restent malgré tout rares, et qu’il existe une surveillance permanente de ces phénomènes.