Netflix pèse plus lourd que Disney
Ce pauvre Walt doit se retourner dans sa tombe. Lorsqu'il est mort en 1966, Walt Disney n'était bien sûr pas une entreprise aussi importante qu'aujourd'hui. Internet n'existait pas non plus. Pourtant, le tout jeune Netflix passe devant Walt Disney en bourse !
Une entreprise qui se dédiait jadis à la location de DVD vient d’envoyer dans les cordes de Wall Street, l’une des principales majors de Hollywood. C’est tout un symbole qui a eu lieu jeudi soir dans la principale bourse mondiale. De quoi ravir plus d’un actionnaire… D’autant que Netflix a depuis longtemps laissé derrière lui Warner Bros (75 milliards de dollars), ou Twenty Century Fox ( 71 milliards de dollars) par exemple, devenant la plus grosse société de médias au monde.
La course en avant continue pour Netflix
La capitalisation boursière de Netflix a atteint les 152,5 milliards de dollars. A ce moment-là, celle de Disney ne s’élevait qu’à 151,9 milliards de dollars. A ce moment précis, les actions du géant de la vidéo en ligne atteignaient un sommet de 346,73 dollars. Sur le total de l’année, la progression de Netflix est de 72,6% contre 0,72% de l’indice S&P 500. Un monstre à la Bourse, qui, soulignons le, a connu une croissance de 2300% entre 2012 et fin 2017 !
Cette croissance boursière suit aussi les résultats du premier trimestre. Si les chiffres notamment le bénéfice sont conformes aux projections, c’est le nombre d’abonnés qui a impressionné : plus 7,41 millions au niveau mondial. Par ailleurs tous les indicateurs sont au vert pour une forte croissance à l’international qui devrait permettre à Netflix de continuer à grossir. C’est sans doute pour cette raison que le groupe va investir 8 milliards de dollars dans les contenus cette année.
Du côté de Disney, on imagine bien que la tentation n’est pas non plus de jeter l’éponge. L’entreprise prépare son propre service de streaming vidéo qui est annoncé moins cher que celui de Netflix. Surtout, l’entreprise peut compter sur certaines franchises qui dans la durée devraient s’avérer particulièrement rentables. Bref, le géant va continuer la lutte contre le petit frère.