Le télescope spatial Hitomi est-il définitivement perdu ?
Hitomi ne répond plus ! L’Agence japonaise d’exploration spatiale (Jaxa) a indiqué lundi avoir perdu depuis deux jours le contact avec son satellite à rayons X. Ce dernier serait peut-être disloqué en plusieurs morceaux.
Le lancement d’un satellite est une mission de longue haleine qui engage beaucoup de forces vives, mais surtout, des moyens financiers importants. Alors, autant dire qu’il est plutôt malvenu de perdre le contrôle d’un tel investissement en seulement quelques semaines.
C’est pourtant la situation critique qu’est en train de vivre l’agence d’exploration spatiale japonaise (Jaxa) qui vient d’annoncer avoir perdu le contact avec son télescope spatial Hitomi depuis deux jours.
Hitomi ne répond plus
Selon les informations dévoilées sur son site web officiel, la Jaxa indique que son télescope spatial Astro-H (Hitomi pour les intimes) ne lui répond plus depuis ce samedi aux alentours de 6h40 heure française.
[Project Topics] Current Status of Communication Anomaly of X-ray Astronomy Satellite “Hitomi” (ASTRO-H) (Mar. 29) https://t.co/6IZfvhU5BH
— JAXA Web (@JAXA_en) March 29, 2016
40 membres sont actuellement sur le pont pour tenter de reprendre le contact, mais les dernières informations ne sont pas rassurantes. Le corps du télescope est en rotation incontrôlée et surtout, des débris l’accompagneraient désormais dans sa course.
Hitomi disloqué ?
Selon les spécialistes de l’US Air Force qui ont réalisé ces observations, deux hypothèses sont possibles. Soit le télescope a subi une explosion de l’un de ses composants et s’est disloqué, soit il est entré en collision avec un débris spatial ce qui l’a fortement endommagé.
La Jaxa n’a pas perdu l’espoir de parvenir à reprendre le contact avec Jaxa, l’agence ayant déjà réussi un tel tour de force avec la sonde Hayabusa qui avait rencontré d’énormes problèmes de communication en 2006. Rappelons que la mission a coûté près d’un demi-milliard d’euros environ au total, avec des contributions instrumentales importantes des agences spatiales des États-Unis, du Canada et de l’Europe.
Pour rappel, ce télescope dont le nom signifie en Japonais “pupille”, a été lancé le 17 février dernier. doit mesurer avec une précision inégalée l’échelle de l’univers. Mais aussi, détecter la distortion gravitationnelle de l’espace. Mais encore, observer les trous noirs supermassifs cachés par la matière. Un vaste programme perdu ?