Microsoft met au point une machine pour empêcher la manipulation de votes
Le géant de Redmond veut prévenir les tentatives de manipuler les votes avec une machine propriétaire et un logiciel en source ouverte.
La course à la présidence aux États-Unis a été marquée en 2016 par le scandale Cambridge Analytica. La firme récoltait des millions d’informations à partir des profils des utilisateurs de Facebook et a influé sur l’élection de Donal Trump à la Maison-Blanche grâce à des publicités ciblées. Les craintes que le problème se répète en 2020 sont grandes, d’autant plus qu’un bogue d’application a déjà entaché un vote en Iowa. Le géant de la tech Microsoft prend les choses en main en dévoilant ElectionGuard, une machine composée d’un écran tactile, d’une manette adaptative, d’une imprimante et d’une urne. Si l’ensemble blanc comme neige ressemble à l’équipement de base d’un bureau, il figure en réalité une machine à voter open source. Annoncée en mai 2019, elle permet aux électeurs de faire un choix sur l’écran tactile, de l’imprimer sur papier où il est nécessaire cocher une case, puis de glisser un exemplaire dans l’urne tout en un gardant un autre pour soi.
Déceler les manipulations de votes
Ce duplicata affiche un code QR qui permet à la personne votant de vérifier que le vote a été compté après la clôture du scrutin. Comme le point du doigt CNET, il ne s’agit pas de mettre fin aux possibilités de hacking — aucun système informatique n’étant parfaitement sûr —, mais de déceler aisément si il y a eu une manipulation des votes, que ce soit par la modification du choix de l’électeur ou du nombre de voix prises en compte dans le scrutin final.
Un test grandeur nature
ElectionGuard a été utilisé dans un vote local mardi 18 février à Fulton, dans l’état du Wisconsin, pour mettre à l’épreuve le système. Lorsqu’il avait été testé en septembre dernier, les utilisateurs étaient confus vis-à-vis des deux feuilles imprimées. Microsoft a donc revu sa copie pour clarifier l’utilité du chiffrement bout en bout dit “homographique”. L’outil ne sera en revanche pas prêt à être utilisé en 2020, éventuellement 2024 selon un de ses contributeurs.