Les smartphones pour détecter les dépressions ?
Selon une récente étude d'une équipe de chercheurs américains, il serait possible de détecter si une personne est dans un état dépressif en analysant l'utilisation qu'elle fait de son smartphone.
Notre utilisation du smartphone pourrait en dire long sur nous. Des chercheurs américains affirment même qu’il est possible de savoir si une personne est déprimée, simplement en analysant le temps qu’elle passe sur son smartphone. C’est le résultat d’une enquête qui portait sur une quarantaine de personnes.
Smartphone et dépression : une étude universitaire
On savait que notre smartphone pouvait nous aider à rester en bonne santé grâce à des applications qui surveillent notre activité physique par exemple. Aujourd’hui on découvre qu’il serait possible de détecter si une personne passe par une période dépressive, simplement en analysant l’utilisation qu’elle fait de son smartphone. C’est le résultat d’une étude qu’ont effectué des chercheurs de l’université de Feinberg aux Etats-Unis.
Cette étude a été réalisée sur 40 personnes âgées de 18 à 59 ans. Après avoir été soumises à un questionnaire sur la dépression, il s’avérait que la moitié d’entre elles présentait des troubles dépressifs. Ensuite pendant deux semaines, une application installée dans leur mobile leur posait régulièrement des questions et enregistrait également des données, comme le temps d’utilisation du téléphone ou encore leurs déplacements, en utilisant le GPS de l’appareil.
En comparant les résultats du questionnaire et les données récoltées les chercheurs ont découvert que les personnes qui avaient été diagnostiquées dépressives utilisaient beaucoup plus leur smartphone que les autres.
Une personne déprimée utilise plus son smartphone
“Nous avons constaté que plus les gens passent de temps sur leur téléphone, plus ils sont susceptibles d’être déprimés” déclarait David Mohr, un des responsables de l’étude. En effet, les personnes qui présentaient les symptômes d’une dépression ont utilisé leur smartphone pendant un peu plus d’une heure alors que les autres pendant seulement 17 minutes en moyenne. Aussi, “Les gens qui ont tendance à rester plus de temps dans seulement un ou deux endroits, par exemple à la maison puis au travail pour revenir ensuite à la maison, contrairement à celles dont les mouvements sont beaucoup plus importants, sont également plus susceptibles d’avoir des scores élevés de dépression” précisait-il.