Les sextos ont le vent en poupe chez les adolescents
Une enquête de l’institut BVA pour Wiko réalisée du 24 au 27 septembre derniers, auprès d’un échantillon de 1012 possesseurs de smartphones âgés de 12 à 17 ans, montre que le smartphone a totalement intégré l'intimité des adolescents.
Cette étude montre d’abord que les adolescents sont devenus totalement accrocs à leur smartphone et ils sont par exemple 89 % à penser que leur smartphone est un outil » indispensable pour entretenir des relations » et notamment des relations amoureuses. Sur ce dernier point, 62 % des 15-17 ans estiment par exemple que le smartphone est » incontournable dans leur vie sentimentale « .
Des ados devenus » Fomo » et addicts aux sextos
Avec ces chiffres, ce sont d’autres travers inquiétants qui ressortent de cette étude, les adolescents deviendraient « Fomo » (« Fear of Missing out »). Il s’agit d’une phobie associée à un trouble compulsif, liée à l’utilisation du smartphone. En effet, il s’agit de la crainte de rater un message et de réviser constamment son téléphone de jour comme de nuit pour répondre à ces derniers ou pour les lire. 35 % des 16/17 ans répondent d’ailleurs de jour comme de nuit…
Sachant que 92% des adolescents disposent d’un smartphone et que l’âge du premier smartphone est passé de 13 ans à 11 ans ces dernières années, un autre comportement devient inquiétant, car les adolescents ne sont pas toujours conscients de certains risques. Il s’agit des messages à connotations sexuelles.
Sextos : 40 % des 12-14 ans expliquent avoir vu des messages à connotations sexuelles
D’après l’étude de BVA, 40 % des 12-14 ans expliquent que les messages à connotations sexuelles sont répandus et les 15-17 ans avouent être 18 % à avoir envoyés des «sextos», voire des «nude». On ne peut s’empêcher de mettre en parallèle ces histoires d’adolescents qui pratiquent le revenge porn après une rupture amoureuse, en postant des photos compromettantes sur les réseaux sociaux et qui ont conduit dans certains cas, au suicide de la victime.
D’ailleurs dans l’étude, ils sont 23 % à avouer avoir eu peur qu’un contenu partagé ne soit repris contre eux, un chiffre qui monte à 29 % chez les filles. Finalement, l’usage qui est le moins fait d’un smartphone d’après l’étude, c’est communiquer avec ses parents, alors que nous ne doutons pas que c’est le premier argument avancé pour justifier l’achat d’un premier mobile…