Applications mobiles et sécurité : méfiance pour 7 Français sur 10
Si l'on compte de plus en plus de mobinautes, et donc d'applications mobiles, le revers de la médaille est naturellement une recrudescence de l'arrivée sur le marché d'applications malveillantes. D'où une méfiance des Français envers elles.
De plus en plus d’applications, de plus en plus de risques encourus ? C’est ce que pense une majorité des Français interrogés pour les besoins d’un sondage OpinionWay pour Pradeo. 1.066 personnes équipées d’un smartphone ou d’une tablette ont répondu en ligne à un questionnaire.
Résultat des courses : 69% d’entre eux estiment que ces applications mobiles sont une source de danger.
Applications mobiles : méfiance sur le sécurité des données personnelles
A l’origine de ce regard quelque peu circonspect sur nos applis figure en tête l’utilisation qui est, ou pourrait être, faite des données personnelles récoltées. Ainsi, pour 55% des sondés, il n’y a pas de barrières protégeant les données stockées.
Pradeo, société spécialisée dans la sécurité des applications, et qui a commandé cette enquête, publiait récemment un livre blanc dans lequel nous pouvions lire : « sous Android, 30% des applications récupèrent des données relevant de la vie privée de l’utilisateur. Parmi les données récupérées par les applications figurent des informations sur le matériel (62,6%), les identifiants du terminal (56,9%) ou bien des fichiers de l’utilisateur (48,9%) ». Une méfiance qui semble bien justifiée, donc.
84% des applications sont saines
Pradeo a analysé, à l’aide d’un logiciel maison, un vaste panel de 1.250.000 applications disponibles pour appareils Android, iOS ou Windows. Et si 84% d’entre elles ont été déclarées saines, 1% est perçu comme malveillant, soit tout de même 12.500 applications. Les menaces qu’elles font encourir à leurs utilisateur sont triples :
- non-respect de la vie privée (accès aux textos ou photos),
- possibles pertes d’argent (récupération des données de paiement),
- et bien sûr risques pour la sécurité en général, via des serveurs ne bénéficiant pas de protection particulière.
Les applis intermédiaires, quant à elles, se trouvent dans une « zone grise », Pradeo nommant ainsi celles d’entre elles qui sont suspectes (Android en « héberge » d’ailleurs 90%). Comment veiller au grain, dans leur cas ? C’est un peu à l’utilisateur d’être vigilant, prévient Pradeo : « Pour ce type d’application, les règles de sécurité ne sont plus universelles. C’est le consommateur ou l’entreprise qui doit juger selon leurs propres règles si le comportement des applications est malveillant ou acceptable ».
Pour conclure, il est important de relever la différence existant dans le monde de l’entreprise, entre estimation et réalité en la matière. En effet, plus d’1 Français sur 2 a le sentiment que l’entreprise qui les emploie fait en sorte de sécuriser les données.