Radiations cosmiques : le voyage sur Mars compromis
Le voyage sur Mars fortement compromis, des scientifiques de l'Université de Californie, à Irvine, viennent de rendre public les résultats d'une recherche sur le danger que représente la longue exposition aux radiations cosmiques.
D’après Charles Limlis, principal auteur de cette recherche, le système nerveux central peut être très endommagé par certaines radiations cosmiques, en cas d’exposition prolongée. C’est en expérimentant sur des souris qu’il en est venu à cette conclusion. Un voyage sur Mars par exemple pourrait avoir des conséquences désastreuses sur les astronautes.
Des déficiences cognitives permanentes
Pour effectuer cette recherche, les scientifiques se sont rendus au Laboratoire national de Brookhaven à New York afin de bombarder des souris de radiations de particules à haute énergie. Les scientifiques ont alors constaté une inflammation du cerveau des petits rongeurs, provoqués par les radiations. La transmission des signaux nerveux s’en est trouvée perturbée. Avec l’aide de scanner ils ont pu révéler des dommages dans la structure même des neurones.
De tels effets pourraient altérer fortement les capacités des astronautes. Charles Limlis explique : « La baisse des capacités de travail, les déficits de mémoire et des pertes de connaissance ainsi que les difficultés de concentration pendant des vols dans l’espace pourraient affecter des activités essentielles de la mission ». Pire encore, « ces radiations cosmiques pourraient altérer les capacités cognitives des astronautes pendant toute leur vie ».
Le voyage vers Mars serait trop long
Pour que de tels symptômes apparaissent, il faudrait que les astronautes soient exposés aux radiations cosmiques pendant plusieurs mois. Un voyage aller-retour sur Mars serait selon le scientifique suffisant pour affecter les éventuels voyageurs de l’espace. Une mission fortement compromise donc. Pour éviter le dommage de ces radiations, il faudrait qu’un espace spécialement renforcé soit ajouté dans les engins spatiaux.
Les astronautes qui séjournent parfois plus de 6 mois dans la Station spatiale internationale ne sont pas affectés par ces radiations car ils sont protégés par la magnétosphère terrestre.
Cette étude menée par le Dr Limoli fait partie des programmes de recherche lancés par la Nasa afin d’étudier les effets des séjours spatiaux prolongés.