Le studio indépendant Dontnod va faire son entrée en bourse
Dontnod a récemment enregistré, auprès de l'AMF (Autorité des marchés financier), les documents nécessaires à son arrivée sur Euronext Growth (anciennement Alternext), une plateforme de transactions à destination des petites et moyennes entreprises de la zone euro.
Dans la tête des dirigeants depuis maintenant plusieurs années, l’entrée en bourse de Dontnod Entertainment a été plusieurs fois retardée à cause principalement de l’échec commercial de Remember Me (20 millions d’euros de budget, édité par Capcom) qui aurait pu coûter très cher au studio parisien puisque ce dernier avait été placé en redressement judiciaire en 2014. Néanmoins, grâce notamment au succès du jeu narratif et épisodique Life is Strange (plus de 3 millions de ventes), Dontnod s’est refait une belle santé financière en enregistrant l’année dernière un chiffre d’affaires de 9,7 millions d’euros, en croissance de 33%, pour un résultat d’exploitation de 2,4 millions d’euros et un bénéfice net de 2,1 millions d’euros.
More London citizens will be unveiled over the coming weeks. Stay tuned to the official website to get a glimpse of Vampyr's social web: https://t.co/bbejHP7KCL
— DONTNOD_Ent (@DONTNOD_Ent) April 16, 2018
Pour faire ses premiers pas en bourse, Oskar Guilbert explique que le studio indépendant (fondé en 2008) se devait d’être plus mature en organisant des partenariats de qualité : “Le marché mondial du jeu vidéo, qui représente déjà 109 milliards de dollars en 20171, connait une solide dynamique et nous souhaitons en profiter pleinement. Les créations originales de notre studio, développées par des collaborateurs expérimentés et passionnés, nous ont permis de séduire les plus grands éditeurs mondiaux et un très large public. Nous comptons, au travers de ce projet d’introduction en bourse, poursuivre sur cette lancée.”
Dontnod veut développer les coproductions
Avec cette entrée en bourse, Dontnod veut continuer la coproduction de nouveaux jeux avec les éditeurs comme c’est le cas avec Vampyr : “En finançant nous-même une petite partie du développement, nous prenons un risque financier, mais cela nous permet de dégager des royalties plus importantes en cas de succès.”
Traditionnellement, quand un éditeur commande une production, il prend en charge tous les frais de développement et rémunère le studio. Une possibilité que n’écarte évidemment pas Dontnod. “Nous n’abandonnons pas le modèle classique du financement intégral par l’éditeur“, précise Oskar Guilbert. “Nous voulons atteindre un équilibre intelligent entre les deux modèles“.