Le satellite Saral révolutionnera l’océanographie en mesurant la hauteur des eaux
Le satellite Saral a été lancé ce lundi et sa mission est assez révolutionnaire. Il va observer les océans.
La montée des eaux, la diminution de la glace… Ce sont des phénomènes qui se produisent de plus en plus. Dans le but d’obtenir des informations précises, une fusée réalisée en collaboration avec la France et l’Inde permettra de comprendre le climat. La hauteur des eaux sera donc mesurée avec une rigueur inégalée. En effet, les prédécesseurs bénéficiaient d’une résolution inférieure. Saral est également le premier à fonctionner avec la bande Ka, ce qui lui permet ainsi de s’affranchir des perturbations ionosphériques. La résolution sera tellement minutieuse que l’observation des zones côtières, des étendues d’eau continentales, des glaces offrira des données qui n’ont jamais été obtenues jusqu’à maintenant. Cette fusée s’est élancée du pas de tir de Satish Dhawan dans l’Etat de l’Andhra Pradesh aux alentours de 13h30. C’est le radar Altika positionné dans ce satellite de 400 kg qui va offrir l’ensemble de ces informations.
Des données précises
En ce qui concerne la durée de vie, Altika devrait observer les océans pendant 3/5 ans. C’est un projet transitoire qui sera ensuite remplacé par la génération des satellites Sentinel. Les observations hydrologiques, glaciaires et océanographiques seront effectuées grâce au programme GMES (européen). Le satellite Saral ne transportait pas seulement ce radar, puisqu’un récepteur Argos était également du voyage. Dans tous les cas, ce radar est très important, car il vient prendre le relais d’Envisat. Ce dernier ne fonctionne plus depuis l’année dernière, il n’a pas été remplacé après une décennie de services. Le satellite doit renseigner les humains notamment en offrant de réelles informations sur la variation océanique.
C’est une première
Selon la responsable des programmes océans et cryosphère de l’Agence Spatiale française, Juliette Lambin « Altika offrira une résolution accrue à la fois dans les relevés d’altitude des étendues d’eau (3/4 cm seulement sur la hauteur de mer) et dans les surfaces observées (3km de diamètre) ». Saral, qui se traduit par un simple en hindi, va donc révolutionner le domaine de l’océanographie et il utilisera pour la première fois la bande Ka.