Le PDG de Samsung écope de 18 mois de prison pour violation du droit du travail
Le président du chaebol ainsi que 24 autres cadres ont été condamnés pour avoir tenter de rompre les syndicats formés au sein du service après-vente de la marque.
Le président de Samsung, Lee Sang-hoon, a été condamné hier à 18 mois de prison, suite à une décision de justice sud-coréenne selon laquelle il avait enfreint la législation du travail en commettant des activités de dénigrement syndical. Selon le Financial Times, ces violations ont eu lieu pendant son mandat de directeur financier de Samsung entre 2012 et 2017. Lee est président du conseil d’administration depuis mars 2018. Le vice-président Kang Kyung-hoon a lui aussi été condamné à 18 mois de prison pour son implication dans cette affaire. Les condamnés avaient été accusés de collecter des informations personnelles sur certains membres du syndicat, notamment leur état civil, leurs finances personnelles et leur historique de santé mentale. Le journal rapporte que les cadres de Samsung “ont utilisé diverses tactiques pour décourager les activités syndicales, notamment en menaçant de réduire les salaires des employés liés aux syndicats et de retirer leurs activités à des sous-traitants qui semblaient favorables aux syndicats“.
Une unité d’élite constituée de cadres
Inculpé en septembre 2018, Lee passera les 18 prochains moins de sa vie derrière les barreaux, effectif immédiat, l’ancien P.-D.G. ayant été arrêté à la Cour de justice pour être conduit en prison. L’intéressé se défendait en affirmant qu’avec le grand nombre de responsabilités qui lui incombaient, il n’avait pas connaissance de ces activités illicites. Cet argument n’as pas convaincu la Cour, notamment car le groupe de réflexion était constitué de cadres très haut placés, dont les tactiques visant à saper les activités syndicales sont documentées.
Un système judiciaire en évolution
Selon Park Sang-in, professeur à l’Université Nationale de Séoul, la décision de mardi marque “un signal supplémentaire de changement pour le système judiciaire sud-coréen, qui auparavant accordait des peines légères aux hommes d’affaires condamnés.”