Le nouveau Ministre de la Cybersécurité Japonais n’a jamais utilisé d’ordinateur
La cybersécurité est un enjeu capital aujourd'hui. Les entreprises privées comme les gouvernements doivent y faire face. Cela passe par du personnel hautement qualifié... ou pas !
Les défis de la cybersécurité sont aujourd’hui très élevés. Les attaques sont de plus en plus sophistiquées et l’on s’attend logiquement à ce que les personnes nommées à des postes concernant la cyberdéfense, notamment, aient un minimum de connaissances et de compétences sur le sujet. Apparemment, cela ne fut pas le cas pour la nomination du Ministre de la Cybersécurité au Japon. L’homme n’a jamais utilisé d’ordinateur de sa vie.
Le nouveau Ministre Japonais de la Cybersécurité n’a jamais utilisé d’ordinateur
Le législateur indépendant Masato Imai a souhaité en savoir davantage sur les qualifications du tout nouveau Ministre de la Cybersécurité Yoshitaka Sakurada durant une session de la Chambre des représentants : « Depuis que j’ai 25 ans et que je suis indépendant, j’ai toujours donné des instructions à mes équipes et mes secrétaires. Je n’ai jamais utilisé un ordinateur de ma vie« , répondait l’intéressé, selon Kyodo News.
Masato Imai fut, fort logiquement, étonné de la réponse : « Je trouve tout de même incroyable que quelqu’un qui a la responsabilité des mesures de cybersécurité n’ait jamais utilisé un ordinateur. » Effectivement, cela semblerait être le minimum pour occuper un tel poste…
Yoshitaka Sakurada a préféré renvoyer la balle dans le camp du gouvernement, déclarant : « C’est un sujet qui devrait être discuté avec tout le gouvernement. Je suis confiant, je ne suis pas en faute. » Une réponse de politicien pour dire qu’il ne s’est pas nommé lui-même à ce poste et que donc, la justification de ses capacités, ou de leur absence, incombe au gouvernement.
Une nomination qui commence tout juste à inquiéter
S’il n’y a pas eu, pour l’heure, de pétition demandant la démission de Yoshitaka Sakurada, son manque d’expérience devrait inquiéter au plus haut point. A fortiori quand on sait qu’il est désormais notamment responsable de la cybersécurité des Jeux Olympiques de Tokyo 2020.