Le Congrès américain se mêle de l’affaire de la suspension du joueur Hearthstone
Les relations entre les États-Unis et la Chine ont toujours été assez compliquées. Ces derniers temps, c'est d'autant plus vrai. Et cela se ressent aujourd'hui jusque dans le monde du jeu vidéo, dans une affaire de suspension d'un joueur Hearthstone par Blizzard.
Comme vous l’avez peut-être déjà entendu, ou lu, Blizzard a été tout récemment au centre de toute l’attention, d’une vive controverse même, pour avoir pris la décision de suspendre un joueur professionnel de Hearthstone pendant une année. Le joueur en question, Ng Wai Chung, que l’on connaît sous le pseudo blitzchung, avait décidé de montrer son soutien aux manifestants de Hong Kong durant une interview d’après-match. Une sortie médiatique qui a pris des proportions allant bien au-delà de la simple déclaration d’un homme sur un sujet chaud de l’actualité.
Le Congrès demande à Blizzard de revoir sa décision
Aujourd’hui, le problème a pris une ampleur assez folle. Le Congrès américain a décidé de s’en mêler. Dans une lettre adressée au PDG de Blizzard, Bobby Kotick, les Sénateurs Américains Ron Wyden (D-OR) et Marco Rubio (R-FL) et les Représentants Alexandria Ocasio-Cortez (D-NY), Mike Gallaher (R-WI) et Tom Malinowski (D-NJ) demandent au studio de reconsidérer sa suspension de Ng. On peut ainsi notamment lire : “Votre entreprise affirme soutenir l’expression des idées et opinions personnelles de chacun et pourtant, nombre de vos propres employés sont convaincus que la décision de Activision Blizzard de punir M. Chung va à l’encontre de ces valeurs. Votre entreprise est un véritable pilier de l’industrie du jeu vidéo, cette décision décevante pourrait avoir un effet assez effrayant sur les joueurs qui cherchent à utiliser leur plate-forme pour promouvoir les droits de l’homme et nos libertés.”
concernant la sanction envers Ng Wai Chung
Blizzard avait déjà adouci sa sanction. À l’origine, le studio avait retiré la récompense financière accordée à Ng et l’avait suspendu une année complète. La sanction avait ensuite été modifiée pour passer à 6 mois, et l’argent qui lui revenait lui avait été accordé. Nul ne sait aujourd’hui si cette lettre du Congrès changera quelque chose à la situation mais cela montre bien que le sujet est épineux, au plus haut point. Il ne faudra pas que cela devienne un véritable incident diplomatique, les enjeux sont importants, bien trop importants.