L’axe de rotation de la Terre bouge et l’homme est aussi responsable
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, l’axe de rotation se déplace de quelques centimètres par an. De nouvelles études menées par un laboratoire de recherche de la Nasa indiquent que ce déplacement est dû aux activités humaines et la fonte des calottes glaciaires
Cela peut surprendre, mais notre Terre n’est pas complètement sphérique. Si cet enseignement n’est pas nouveau, puisqu’il date de 300 ans, une étude récente menée par le Jet Propulsion Laboratory apporte de nouvelles connaissances sur le phénomène, et ses causes actuelles.
Notre Terre n’est pas complètement sphérique
Ainsi, notre axe de rotation dérive continuellement de quelques centimètres par an, plus exactement 10 centimètres. Et les causes de ce phénomène sont à rechercher dans trois facteurs, parmi lesquels le rebond glaciaire, le processus mis en cause le plus connu. Ainsi, les glaciers ont tendance à « enfoncer » la surface de la Terre.
Cela provoque un rebond au moment des fontes glaciaires, car ces dernières remontent peu à peu. Mais ce n’est pas le seul facteur explicatif, celui-ci étant « responsable » d’environ un tiers des dérives de rotation qui ont pu être observées.
Un axe qui se déplace peu à peu, notamment à cause des activités humaines
Il existe ainsi une deuxième cause naturelle, qui trouve son origine dans ce que l’on appelle la convection du manteau solaire. Cela correspond aux conséquences de la chaleur qui émane du noyau de la Terre. Certaines roches doivent alors supporter un schéma de circulation verticale.
Cela a une conséquence sur la redistribution des masses, qui viennent perturber elles aussi l’axe de rotation de notre planète. Ce processus est lui aussi à l’origine d’un tiers des dérives de rotation constatées. Enfin, le troisième facteur explicatif n’a pas une explication « naturelle », mais bien humaine.
En effet, la fonte des glaces du Groenland, qui est due au réchauffement climatique, a aussi sa part de responsabilité. Les 7500 gigatonnes transférées vers les océans ont ainsi abouti à ce que la mer soit plus élevée, et contribuent eux aussi aux dérives de rotation.