L’application Runkeeper accusée d’espionner ses utilisateurs
Selon le Conseil des consommateurs norvégien, l’application Runkeeper serait un peu trop gourmande des données personnelles de ses utilisateurs.
Il faut bien l’avouer, les applications de tracking d’activité ont très certainement contribué à la montée en puissance de la pratique du running. La possibilité de suivre sa progression pas à pas grâce à un simple smartphone représente en effet une bonne manière de se motiver.
Bien entendu, pour nous donner toutes ces statistiques, ces applications doivent accéder à certaines fonctionnalités de nos smartphones, notamment notre localisation. Apparemment, certaines seraient parfois trop gourmandes de nos données personnelles, notamment Runkeeper qui vient d’être épinglé par le Conseil des consommateurs norvégien (NCC).
Runkeeper est trop curieux
Dans un rapport publié le 10 mai dernier, l’organisme de défense des consommateurs norvégiens dénonce l’utilisation faite de nos données personnelles par Runkeeper. Ainsi, pendant leur test, l’application aurait transmis des données une dizaine de fois en 48 heures alors qu’elle n’était pas en cours d’utilisation.
Des données qui seraient ensuite revendues à des annonceurs publicitaires, basés notamment aux États-Unis. Le NCC indique que ces données personnelles ne seraient pas supprimées même après la clôture des comptes utilisateurs.
Une plainte contre l’éditeur du logiciel
Autre grief contre Runkeeper, le grand nombre de permissions d’accès demandé par l’application ainsi qu’une politique de confidentialité qui change un peu trop souvent sans que les utilisateurs n’en soient avertis. Ces nombreux problèmes ont poussé le NCC à porter plainte contre la firme Fitnesskeeper, éditrice de l’application de Running. Une plainte qui devrait avoir du mal à aboutir, car la société n’a pas de succursale en Europe et échappe donc à la législation européenne.
Le NCC a d’autres applications dans le viseur comme Tinder ou encore Happn qui transfèrent elles aussi nos données personnelles vers des annonceurs.