La messagerie Telegram convertie en paradis du piratage
Telegram se distingue d’autres messageries par le chiffrage proposé. C’est pour cette raison que les pirates apprécient l’application, qui devient aussi un moyen de préserver des contenus illégaux de manière anonyme…
L’application de messagerie Telegram, lancée par le dissident russe Pavel Durov, semble débordée par les usages pas forcément éthiques qui sont faits par son intermédiaire. Et le piratage est monnaie courante sur la messagerie, voire la pratique dominante. Plusieurs groupes sont ainsi dédiés à des contenus illégaux dans les domaines de la musique et des films par exemple.
Telegram, une messagerie chiffrée particulièrement appréciée des pirates
Si cela ne plaît pas aux industries de divertissement culturel et que Telegram a supprimé certains canaux, on ne peut pas dire que cela ait été très concluant. Il est donc encore très facile de trouver sur Telegram un film étant tout juste sorti au cinéma, tout simplement en tapant son nom dans la barre de recherche…
Et ce n’est pas tout, puisque l’on peut aussi récupérer sur Telegram des identifiants volés, qui permettent quant à eux de se connecter sur des programmes comme HBO ou CBS. Il faut dire qu’avec ses grandes capacités de stockage, la messagerie favorise ce type de pratiques sans le vouloir.
Un anonymat particulièrement apprécié, mais qui favorise le piratage
En effet, l’application propose une grande quantité de stockage gratuit, avec des fichiers qui peuvent être créés. Si leur taille individuelle est limitée à 1,5 Go, ces fichiers ne sont pas limités en nombre, ce qui permet le partage de contenus très importants.
Bref, on est bien loin d’un usage noble comme pourraient le faire des dissidents politiques par exemple, en voyant leur anonymat préservé. C’est d’ailleurs un des points forts de Telegram, qui contrairement au concurrent WhatsApp, ne donne pas accès au numéro de téléphone.
Quant à savoir ce que risquent les petits pirates qui sévissent sur Telegram, c’est surtout au niveau de la sécurité informatique qu’ils peuvent être impactés. Ainsi, il est fort possible de tomber sur un malware en cliquant sur un lien. Reste à savoir si l’application, sous la pression des grands groupes, fera un jour la chasse à ce piratage de masse.