Japon : du muscle cardiaque cultivé en laboratoire implanté dans un humain
La médecine a fait d'énormes progrès ces dernières années. Il est par exemple aujourd'hui possible de cultiver des tissus en laboratoire, pour les utiliser de différentes manières. Une grande première vient d'avoir lieu au Japon dans ce domaine.
En matière de transplantation d’organes, la demande est considérablement plus élevée que l’offre. Cela s’explique très simplement. Dans la plupart des cas, comme pour les transplantations cardiaques, il faut quelqu’un qui vient tout juste de mourir et qui soit donneur. Une situation bien différente de celle des reins, par exemple, où une personne vivante peut donner un rein et vivre tout à fait normalement avec un seul des deux… La médecine moderne commence tout juste à travailler sur la possibilité de cultiver des organes en laboratoire.
La première greffe de muscle cardiaque cultivé en laboratoire sur un patient humain
Au Japon, des chercheurs viennent par exemple de réaliser avec succès la première greffe mondiale de tissu musculaire cardiaque cultivé en laboratoire sur un autre humain. Cette prouesse est très importante dans la mesure où elle pourrait ouvrir la voie à ce genre de pratique et permettre de réduire le besoin de réaliser des transplantations cardiaques complètes. En cultivant du muscle cardiaque en laboratoire, les chercheurs peuvent alors « créer » des cœurs à la demande, pas complets, mais dans de nombreux cas, c’est suffisant.
a eu lieu avec succès au Japon
Pour ce faire, les chercheurs Japonais ont prélevé des cellules souches adultes et les ont reprogrammées à leur état embryonnaire. À partir de là, ils ont pu manipuler les cellules pour les faire devenir ce qu’ils voulaient, ici des cellules de muscle cardiaque. Le patient qui a reçu cette transplantation souffrait de cardiopathie ischémique, une pathologie qui nécessite parfois une transplantation cardiaque complète. Les chercheurs ont ici utilisé les muscles cultivés en laboratoire dans l’espoir qu’il serait possible de secréter une protéine qui viendrait régénérer les vaisseaux sanguins. La greffe a fonctionné correctement, le patient se remet tranquillement mais les scientifiques ont prévu de le suivre de près pendant au moins un an.