Ikumi Nakamura annonce la création de son studio indépendant
Plus d'un an après son départ de chez Tango Gameworks, la directrice artistique et créative Ikumi Nakamura a décidé de se lancer en indépendant pour donner vie à une nouvelle licence pleine d'humour noir.
Après avoir visité de nombreux studios et décliné plusieurs offres, Ikumi Nakamura a pour ambition de rassembler des développeurs du monde entier pour bâtir une équipe internationale. Sans nom pour le moment, son studio sera inclusif et se concentrera sur les histoires racontées par des créatrices car les histoires écrites par des femmes sont plus attentionnées et plus faciles à comprendre, sans parler du fait qu’il y a plus de diversité dans les personnages.
Un choix important selon elle et motivé par les retours positifs de ses consoeurs suite à ses prestations remarquées à l’E3 de Los Angeles ou aux Game Awards. Spécialiste des jeux d’horreur (GhostWire Tokyo, The Evil Within) depuis son passage au sein de Tango Gameworks, la conceptrice japonaise Ikumi Nakamura ne souhaite plus faire des jeux sérieux. Son objectif est de changer de registre pour étonner les joueurs.
Tango Gameworks : Ikumi Nakamura revient sur son départ
Son besoin de quitter le studio japonais de Bethesda était lié à des problèmes de santé. Elle voulait éviter le burn out et la dépression : « À l’époque chez Capcom, mes supérieurs dormaient sous leur bureau pour faire leurs jeux, ils étaient passionnés à ce point. Même si ce n’était plus le cas ensuite, il peut y avoir des problèmes avec le travail en équipe et j’en suis arrivée au point où ma santé était affectée. Vous ne pouvez pas faire de jeux si vous n’êtes pas en bonne santé. J’ai donc pris la décision de partir avant qu’il ne soit trop tard. J’ai commencé à me demander s’il n’y avait pas un moyen pour moi de faire des jeux tout en me sentant mieux. D’une certaine manière, je fuyais. Mais je crois que cette fuite peut être très positive. Plutôt que d’empiler les choses sur soi, je pense que fuir pour quelque chose de mieux est un choix plus sain. »
S’il a été difficile de renoncer à terminer GhostWire Tokyo, un jeu qu’elle considère en quelque sorte comme son enfant, Ikumi Nakamura estime qu’elle devait tourner la page pour mieux rebondir : « Je veux m’essayer à nouveau à la création d’une IP dans mon studio ; c’est ce à quoi je travaille en ce moment. C’est stimulant de découvrir de nouvelles cultures. Bien sûr, il y a la barrière de la langue, mais même pour quelqu’un comme moi qui ne parle pas bien anglais, je veux parler avec des gens qui ont la curiosité d’apprendre et de se comprendre. Si je peux former ce type d’équipe pour travailler sur un nouveau jeu, j’ai le sentiment que nous serons en mesure d’apporter quelque chose de nouveau aux joueurs.«