Huawei espionnerait pour la Chine selon l’ancien directeur de la CIA
Huawei a été pointé du doigt par l’ancien directeur de la CIA. Dans une interview, il a fait part de son avis sur l’équipementier.
Michael Hayden, qui était l’ancien directeur de la CIA, a répondu aux questions d’un journal australien. L’équipementier Huawei serait donc une menace pour l’Australie et les États-Unis. Les Américains ont été pointés du doigt avec l’affaire Prism, mais ils ne seraient pas les seuls à espionner puisque Huawei doit une nouvelle fois faire face à ce type d’accusations. Il estime qu’il existe des preuves d’espionnage concernant l’équipementier qui agirait ainsi pour le gouvernement chinois et aurait déjà partagé des informations importantes et précises notamment sur les réseaux de télécommunications étrangers.
Le gouvernement britannique réagit
Huawei a eu vent des accusations de cet ancien directeur de la CIA qui a également travaillé pour la NSA. L’équipementier chinois a souhaité démentir son implication auprès de l’État en précisant dans un e-mail relayé par Bloomberg que les dires de Michael Hayden étaient « sans fondements et diffamatoires ». Pourtant, l’ancien patron estime qu’il n’y a pas « de raisons de remettre en cause sa croyance au fait que Huawei use de l’espionnage ». Il a souhaité nuancer ses propos dans cette interview en expliquant qu’il pouvait prendre du recul d’un point de vue professionnel « dans la crainte de l’ampleur, de la profondeur, de la complexité et de la persistance de la campagne d’espionnage chinois contre l’Occident ».
Huawei demande des preuves
Ce n’est pas la première fois que Huawei doit répondre à des accusations d’espionnage, mais le gouvernement britannique a demandé une révision du Cyber Security Évaluation Center, qui est installé à Banbury. Comme il n’est pas contrôlé par l’État, un rapport parlementaire stipule qu’il y a une part trop importante laissée à l’équipementier chinois. Le centre devrait donc accueillir des employés des services de renseignement britanniques. Le responsable mondial de Huawei pour la cybersécurité, John Suffolk a demandé à cet ancien directeur de la NSA de publier des preuves, mais Michael Hayden ne peut faire « aucun commentaire sur des faits particuliers ».