Honeywell lancera l’ordinateur quantique le plus puissant au monde
Le fabricant américain travaille dans le plus grand secret depuis deux ans sur un ordinateur quantique, qui sera présenté d'ici 3 mois. Howeywell annonce également une collaboration avec la holding financière JPMorgan Chase pour développer des algorithmes.
Alors que Google a retenu toute l’attention des médias en annonçant en 2019 avoir atteint la “suprématique quantique” qui permettrait de réaliser un calcul complexe en seulement 3 minutes et vingt secondes, là où le plus puissant des ordinateurs de la planète mettrait 10 000 ans, un autre acteur historique de l’informatique est prêt à conquérir le milieu très disputé des ordinateurs quantiques. Honeywell est une entreprise américaine fondée en 1906 qui depuis les années 70 a étendu son domaine de recherche à l’informatique. Alors que son intérêt depuis quelques années se porte sur les smart devices, ayant présenté en 2019 une plateforme d’analytics pour l’Industrial Internet of Things (IIoT), on apprend aujourd’hui par le Wall Street Journal que la firme présentera sous trois mois un ordinateur quantique qualifié de “plus puissant au monde”.
Un secret bien gardé
Face à IBM, Microsoft et Google, Honeywell s’introduit dans un milieu de niche où il est nécessaire de mobiliser des capitaux financiers et intellectuels majeurs. Tony Uttley, président de Honeywell Quantum Solutions, a déclaré que la technologie sera utilisée par les entreprises intéressées à accélérer significativement les calculs et à développer de nouveaux matériaux et de nouvelles stratégies commerciales pour les services financiers. C’est notamment dans ce cadre qu’entre la collaboration avec la holding financière JPMorgan Chase.
Un piège à ions au centre du succès
Honeywell s’est établit depuis longtemps comme un fabriquant important de systèmes de contrôle complexes, qui alimentent de nombreux sites industriels les plus importants du monde. En capitalisant sur cette expérience, l’entreprise a construit un piège à ions qui permet d’atteindre des temps de décohérence beaucoup plus longs que ceux de ses concurrents. Outre le secteur financier, l’apprentissage automatique, l’aérospatial et les industries pétrolières et gazière.