GrayKey, la boîte pour déverrouiller un iPhone, est un succès chez les autorités américaines
Un succès qui embête également le FBI...
Voilà plusieurs semaines que les internautes ont pu découvrir le GrayKey. Un boîtier un brin problématique – vendu entre 15000 et 30000 dollars – permettant à son possesseur de déverrouiller un iPhone. Une méthode brutale face à la politique engagée par la firme de Cupertino : cette dernière refuse d’offrir l’accès au smartphone d’un utilisateur. La vie privée a toujours été l’un des points sur lequel se positionne Apple – Tim Cook en avait profité au passage pour tacler Facebook et Mark Zuckerberg.
GrayKey est un succès chez les autorités américaines
Malgré une fonctionnalité douteuse – déverrouiller un téléphone estampillé Apple – le GrayKey fonctionne très bien auprès des autorités américaine. D’après MotherBoard, plusieurs institutions ont fait acquisition de ce boîtier particulier : la police de Miami, du Maryland, de l’Indiana… Un achat permettant aux forces policières de poursuivre des investigations sans être dérangées par la protection des iPhone – Apple ne fournit pas de porte dérobée sur ses appareils. Les services secrets, le département d’Etat chargé des relations internationales ou encore la police fédérale contre le trafic de drogue ont également accès à ce GrayKey (fonctionnant qu’importe la version d’iOS).
Une durée de vie limitée ?
Reste à savoir si Apple corrigera la faille exploitée par ce GrayKey et si le boîtier ne tombera pas entre des mains mal intentionnées. Car malgré le remous suscité par l’acquisition par les autorités américaines de ce boîtier, son utilisation pourrait s’avérer encore plus dérangeante pour la vie privée des utilisateurs – actuellement mise en danger par l’affaire Cambridge Analytica. Du côté du FBI, l’existence du GrayKey est un véritable problème : les services secrets se servaient de l’inexistence d’une porte dérobée chez les iPhone pour faire valoir le droit à avoir accès à ces derniers. Mais avec la création de ce boîtier, ces derniers perdent un argument à faire valoir auprès des institutions pouvant obliger Apple à fournir un accès à ses smartphones.