Google Stadia va contourner la latence avec des technologies futuristes
La plateforme cloud gaming de Google sera plus réactive que n'importe quelle console.
Madj Bakar, vice-président du pôle ingénierie chez Google, assure dans le dernier numéro du magazine britannique Edge (spécialisé dans l’industrie vidéoludique) que le service Stadia proposera à terme une meilleure qualité en terme d’expérience de jeu que les consoles de Sony et Microsoft : “Nous pensons que dans un an ou deux, les jeux fonctionneront plus vite et seront plus réactifs avec le cloud que localement, quelle que soit la puissance de la console“. Pour cela, le géant du web prévoit de réduire le temps de latence en streaming avec des outils prédictifs, le deep learning (un aspect de l’intelligence artificielle qui imite la méthode d’apprentissage qu’utilisent les êtres humains pour acquérir certains types de connaissances) et la latence négative.
Google Stadia et la “latence négative”
Concept inventé par les responsables de Stadia, la latence négative se présente comme une mécanique visant à augmenter le framerate le temps d’une action ou prédire l’action que va réaliser le joueur dans le but de réduire le temps réel entre l’input et sa réalisation. Une technologie révolutionnaire qui pourrait aider dans de nombreux domaines, car même avec une connexion très puissante, les problèmes de stabilité et de latence peuvent toujours surgir au mauvais moment.
Marc-Alexis Côté (Ubisoft) n’était pas convaincu par Stadia avant d’essayer le plateforme cloud gaming de Google
Le producteur d’Assassin’s Creed Odyssey est revenu lors d’une récente interview sur ses premières impressions concernant Google Stadia. Pas emballé au début, il a ensuite été bluffé : “Mon patron m’a clairement forcé à aller voir une présentation, il m’a mis dans une voiture pour aller à Montréal. Je me disais ‘Pourquoi est-ce que tu me fais perdre mon temps ? Ce truc ne marchera jamais’. Google faisait la démonstration et je levais les yeux au ciel en me demandant quand est-ce que j’allais pouvoir retourner travailler sur le jeu. Puis ils m’ont mis la manette entre les mains et “oh !”, je ne pouvais pas ressentir la différence. Ils streamaient Doom depuis Toronto en utilisant la connexion d’un téléphone, ce qui était plutôt remarquable. Je ne pouvais pas voir la différence. Je me disais alors, ‘Je suis en train de voir le futur’. Est-ce que tout le monde a la connexion Internet pour faire partie du futur ? On verra lorsqu’ils le lanceront, j’imagine. J’espère en tout cas.“