Google devra répondre à de nouvelles questions de la CNIL
La CNIL avait adressé il y a quelques temps déjà un questionnaire à Google pour définir plus précisément sa nouvelle politique de confidentialité.
Les réponses de la firme de Mountain View n’ont pas convaincu l’autorité française, le géant du web devra donc répondre à de nouvelles questions.
Google a visiblement souhaité esquiver le questionnaire sur les données personnelles et la protection de la vie privée de la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés puisque la société aurait répondu un peu à coté de ce qu’attendait l’autorité. En effet, la CNIL a jugé que les réponses fournies par le moteur de recherche étaient “incomplètes et approximatives”.
“En l’état, la CNIL considère qu’il est impossible de connaître l’ensemble des traitements de données personnelles réalisé par Google, ainsi que les relations entre données collectées, finalités et destinataires et que l’obligation d’information des personnes sur les traitements n’est donc pas respectée”.
L’organisme a également révélé que Google était incapable de fournir une durée maximale de conservation des données, plus grave encore l’autorité affirme que l’américain n’est pas en mesure “d’apporter une réponse concrète sur la manière dont la directive ‘vie privée et communications électroniques’ est appliquée pour les utilisateurs passifs de Google, c’est-à-dire les personnes qui utilisent les services de Google lorsqu’ils se rendent sur des sites tiers”.
Par ailleurs, le problème des mécanismes permettants la combinaison des données personnelles entre les différents services a été soulevé. De même l’autorité se pose des questions sur les “effets réels des mécanismes de désinscription (opt-out) proposés par Google et leur validité comme moyen d’exercer un droit d’opposition”.
La CNIL avait demandé à Google de reporter la mise en place de ses nouvelles règles de confidentialité afin de pouvoir en mesurer les conséquences. Une requête que la firme n’a évidemment pas suivi puisque Google a maintenu son plan d’entrée en vigueur de la nouvelle politique.
Cette fois, le moteur de recherche a jusqu’au 8 juin prochain pour répondre aux questions de la CNIL qui représente d’ailleurs tous les pays membres de l’Union Européenne.