Free Mobile : Un an de guerre
Free Mobile va fêter son premier anniversaire.
L’occasion pour Xavier Niel, fondateur de Free de faire le bilan et d’évoquer ses regrets.
Le jeudi 10 janvier, Free Mobile soufflera sa première bougie. En un an, le nouvel opérateur a bouleversé le paysage de la téléphonie mobile. Grâce à ses forfaits révolutionnaires, Free Mobile compte aujourd’hui près de 5 millions de clients. Tous ses concurrents ont alors été obligés de contre-attaquer, en proposant eux aussi des offres low-cost. C’est le cas de Sosh, B&You ou encore Red, les filiales respectives de Orange, Bouygues et SFR.
“On aurait pu faire encore mieux!”, est exclamé Xavier Niel, le fondateur de Free Mobile, dans un entretien au Figaro. Il reste néanmoins fier d’avoir : “créé de l’emploi et avoir rendu un grand service aux plus démunis en baissant les prix”.
L’état de guerre
Il n’a seulement qu’un regret : “Ne pas avoir réussi à convaincre les Français qu’un mobile subventionné coûte, au bout du compte, plus cher qu’un mobile acheté nu, sans abonnement.” D’ailleurs, Free Mobile a engagé une action en justice contre SFR pour concurrence déloyale, pour dénoncer notamment « le crédit déguisé » derrière les subventions de mobiles.
Si Free Mobile a été à de nombreuses reprises la cible de critiques, l’entrepreneur voit plutôt cette confrontation du bon côté. « On n’est jamais aussi bon que quand on est attaqué, explique Xavier Niel. Notre ego est touché sur le moment, mais les abonnements explosent. Les acteurs établis n’aiment pas cet état de guerre, mais les vrais entrepreneurs s’y sentent bien. C’est ce qui les pousse à se surpasser. »
En réalité, il y n’y a pas uniquement ses concurrents directs qui sont la cible des attaques de Xavier Niel. Dernièrement, Free est également parti en croisade contre Google, pour remettre en cause son hégémonie sur Internet. L’opérateur avait bloqué par défaut les publicités, via la dernière mise à jour de sa Freebox. L’année 2013 sera donc encore une année de guerre.