Facebook et Google ont-ils joué un rôle dans l’élection de Trump ?
Internet peut-il influer sur la manière dont les personnes votent ? Après l’élection du 45e président des Etats-Unis, la question obsède les analystes politiques et incite à la réflexion sur la place qu’ont pris les géants du web dans notre vie.
« Le pape soutient Donald Trump ». L’information (fausse) publiée en juillet dernier a été relayée par plus d’un million de personnes. Combien de personnes ont vu les démentis publiés ensuite ? Sans doute beaucoup moins. A l’occasion des élections américaines, les géants du web, Facebook en tête ont souvent été le vecteur de diffusion d’articles mensongers.
Le difficile tri des informations
Comment faire le tri entre une information vérifiée et un propos mensonger ? Cela peut se révéler un véritable challenge à l’heure d’Internet, du newsfeed de Facebook ou encore de la masse d’informations disponible sur Google. Alors que la campagne américaine vient de s’achever et que l’élection présidentielle française se rapproche, le débat mérite d’exister.
« 99 % de tout ce que les gens voient sur Facebook est authentique. Seule une minorité sont des articles mensongers ou des hoax [des faux]. » Mark Zuckerberg est-il dans le vrai dans cette estimation ? Difficile à juger mais même les employés du réseau social estiment qu’il minimise le problème. Une première mesure a suivie l’élection. Les sites publiant des fausses informations ne pourront plus utiliser l’outil de monétisation publicitaire de Facebook. Google a annoncé vouloir faire de même.
« Des bulles de filtre »
« Vous êtes ce que vous mangez » dit l’adage. A l’heure du numérique, vous êtes ce que vous partagez, « likez » ou commentez. Au-delà du problème, des faux contenus beaucoup dénoncent aujourd’hui « les bulles de filtre » qui auraient provoqué la « surprise » Trump.
Les algorithmes des réseaux sociaux ne nous proposent que des contenus qui nous intéressent déjà. Ainsi, si vous êtes de droite, c’est principalement du contenu orienté à droite que Facebook vous proposera. Et vice-versa. De quoi inciter à garder quelques amis du camp opposés.