Cleverman : notre avis sur le pilote
Nous avons vu le premier épisode de la série Cleverman. Sur fond de science fiction engagée, ce pilote nous a beaucoup plu.
Diffusée à la fois sur SundanceTV aux États-Unis et sur ABC en Australie, Cleverman est l’une des séries que nous attendions le plus cet été dans notre guide des séries les plus prometteuses à venir. Et, comme pour Preacher (Preacher : notre avis et bénédiction sur le pilote), le pilote n’a pas douché nos attentes.
Une série engagée et engageante
Portée par Ryan Griffen, Cleverman est une série qui, sous couvert d’une petite dose de science-fiction, se déroule en Australie et utilise la vaste culture aborigène du pays pour parler de sujets sérieux. Dans un futur proche, les humains ne font pas confiance à des mutants qui sont pourtant présents sur Terre depuis plus longtemps qu’eux.
Nommés en anglais les Hairy (les « Velus »), il s’agit d’humanoïdes à la pilosité développée et dotés de certaines capacités comme une longue vie, une grande force et une régénération importante. Traités avec mépris et accusés de tous les maux par les autorités et la population qui les qualifient de « dangereux sous-humains », ces derniers sont obligés de vivre reclus dans une zone à la limite du tiers monde.
Ce dernier élément rappelle d’ailleurs un peu la série The Aliens de Channel 4, mais la comparaison s’arrête là puisqu’il n’y a pas la moindre trace d’humour dans Cleverman. Pour terminer sur la mythologie de la série rapidement introduite dans ce premier épisode et que l’on a hâte de voir développée, il faut également mentionner l’existence d’un monde parallèle surnaturel où vivent visiblement des créatures pas forcément très sympathiques. Pour s’occuper de la communication entre ce dernier et le monde des humains interviennent les Cleverman, des Hairy dotés de quelques pouvoirs.
La série du même nom suit notamment les frères West. Koen (Hunter Page-Lochard) et Waruu (Rob Collins) se détestent et n’ont assurément par la même vision concernant les Hairy. Les deux frères ennemis vont même être amenés à s’affronter (nous n’en dirons pas plus sur l’intrigue), alors que les évènements se déroulant au début de la série viennent traiter pêle-mêle de racisme, de haine ou encore de politique vis-à-vis des minorités et réfugiés.
La couverture médiatique n’est pas oubliée avec la présence notamment de l’acteur Iain Glen dans la peau d’un important dirigeant d’un média qui s’intéresse aux Hairy. Outre cet univers cohérent et la justesse des propos du pilote qui fait mouche, on relèvera que casting, rythme et réalisation sont impeccables.
Cleverman : un premier épisode efficace
Avec son univers visiblement très riche et ses personnages qui s’annoncent plein de contrastes, Cleverman n’a eu le temps que d’égratigner la surface dans son pilote sans pour autant traîner en longueur. Et ce n’est assurément pas un problème puisque cela donne envie de voir la suite de ce show qui mêle habilement science-fiction, culture aborigène et sujets de société intemporels.
Rappelons pour conclure que la saison 1 de Cleverman est constituée de 6 épisodes et que la série a déjà été renouvelée pour une deuxième saison de la même durée.