Google : Bruxelles prête à une sanction pour abus de position dominante ?
Margrethe Vestager, commissaire européenne en charge de la concurrence, s’est à nouveau exprimée sur l’enquête en cours concernant les relations entre Google et ses partenaires. Une affaire qui pourrait coûter cher à la firme de Mountain View.
On pensait que les relations entre Google et l’Union européenne ne pouvaient pas se tendre plus qu’elle ne l’étaient jusqu’à maintenant, mais il semblerait que le ton monte à nouveau d’un cran.
Margrethe Vestager, ancienne ministre de l’Économie du Danemark et désormais commissaire européenne chargée de la concurrence vient d’en remettre une couche dans une conférence donnée la semaine dernière et relayée par Reuters. Il en ressort que la commission européenne pourrait bien réclamer une somme phénoménale à Mountain View.
Google impose-t-il ses services ?
Depuis le mois dernier, la Commission européenne enquête sur la manière dont Google impose ses applications maison à ses partenaires dans Android (opérateurs, constructeurs de smartphone…)
En effet, de nombreux services de Mountain View sont installés d’office dans le système d’exploitation mobile, ce qui, selon la Commission européenne, impose l’utilisation de ces applications aux utilisateurs au détriment de celles des concurrents de Google. Margarethe Vestager cherche désormais à en savoir plus sur les contrats qui auraient été signés entre Google et ses différents partenaires et qui pourraient constituer un abus de position dominante et une pratique anticoncurrentielle.
Vers une amende conséquente ?
S’il ressort que Google est fautif, la Commission européenne pourrait réclamer 10 % du chiffre d’affaires annuel mondial de la firme. Ce qui représente tout de même 6,5 milliards d’euros soit la plus lourde amende jamais infligée pour abus de position dominante.
Rappelons qu’Android n’est pas le seul point de tension entre Google et les autorités européenne. Rappelons par exemple que Mountain View est en délicatesse avec le fisc de nombreux pays européen. La France lui réclamerait par exemple 1,6 milliard d’euros d’impôt indus.