Canada : BlackBerry reconnait avoir travaillé avec la police
Selon des documents révélés par Vice, BlackBerry aurait aidé la police canadienne à déchiffrer les messages passant par sa messagerie BBM. Sans entrer dans les détails, l'entreprise assume son choix.
Lundi, le fabricant de smartphones BlackBerry reconnaissait avoir collaboré avec la Gendarmerie royale du Canada dans une affaire concernant le démantèlement d’une organisation mafieuse de Montréal qui utilisait son système de messagerie BBM pour communiquer. Une information qui devrait permettre de mieux comprendre comment les autorités canadiennes ont pu se retrouver en possession de la clé globale de déchiffrement pour BlackBerry Messenger (BBM).
BlackBerry assume sa coopération avec les autorités
La semaine dernière, un article publié par le média américain “Vice” révélait que la police canadienne avait mis la main sur la clé de chiffrement de la messagerie BlackBerry Messenger dans le cadre d’une enquête sur une mafia de Montréal qui remonte à 2010. Les autorités avaient ainsi pu espionner les messages que les membres de l’organisation criminelle s’envoyaient entre eux. Il est difficile d’imaginer que la police ait pu déchiffrer ces messages sans l’aide du constructeur BlackBerry.
Le fabricant de smartphones canadien sort de son silence par l’intermédiaire de son PDG John Chen, qui, sans confirmer cette information, affirme assumer totalement la collaboration de sa société avec les autorités canadiennes. “Quand il faut bien agir dans des situations compliquées, le principe directeur de BlackBerry a toujours été de faire ce qui est juste dans les limites légales et éthiques. Nous avons toujours été francs sur notre position qui dit que les entreprises de technologie, comme de bonnes citoyennes, doivent se conformer aux demandes raisonnables d’accès légal” s’est-il expliqué dans un communiqué.
Une coopération bénéfique
John Chen en profite pour déclarer que cette collaboration avec la police canadienne a été bénéfique puisqu’elle a permis de démanteler une importante organisation criminelle, tout en rappelant que l’éthique de la société a été respectée. “Pour BlackBerry, il y a un équilibre à respecter entre faire ce qui est juste, comme aider à appréhender des criminels, et empêcher les gouvernements d’abus de la vie privée des citoyens, incluant notre refus au Pakistan d’accéder à nos serveurs”, déclarait-il.