Bilan de la conférence SudWeb 2012 à Toulouse
Les 25 et 26 mai, s'est déroulée à Toulouse, la conférence Sud Web, regroupant des acteurs du Web présents dans le sud de la France, mais aussi d'autres venu tout exprès.
Le tout avec le soutien de plusieurs partenaires, tels que Mozilla, la W3C ou encore Opera. BeGeek était sur place, et nous vous présentons donc un compte rendu.
Tout d’abord, qu’est-ce que Sud Web ?
Sud Web est né d’un constat simple : il y a un Paris Web, mais Paris c’est loin. Pourquoi ne pas créer un événement dans le Sud ?
C’est ainsi que fut créé Sud Web. Sous la direction d’une équipe d’une dizaine de personnes (la Thym), la conférence s’organise chaque année dans une ville différente. L’année dernière il s’agissait de Nîmes.
Composée de 14 conférences, Sud Web 2011 avait réuni plus de 100 participants. Plus de 3 000 tweets avaient été échangés, et la conférence avait même fini en Trending Topic sur Twitter. Cette année ses organisateurs ont fait encore plus fort.
La conférence a regroupé plus de 300 acteurs du web autour de 2 journées distinctes. La première journée était une journée de laboratoires. Réunis dans un amphithéâtre, les participants ont pu assister à 18 conférences sur de nombreux sujets. La seconde était quant à elle intitulée « l’élaboratoire. » Durant cette journée les participants ont pu, sur le principe d’un BarCamp, se réunir sur un sujet dans des salles mises à leur disposition. Il y avait des laboratoires traitants de code, d’autres de webdesing ou même de banlusiness.
Day 1 : Les laboratoires
Voici un résumé des conférences les plus marquantes de la première journée. Pour plus de détails, n’hésitez pas à consulter les diaporamas des différentes conférences ici.
Nous avons, entre autres, appris à vendre des prestations agiles. Ce type de prestation ne peut exister que si le temps de travail et le coût global sont bien estimés. Il faut par ailleurs retenir que la lecture d’un cahier des charges est propre à chacun et dépend de l’interprétation que l’on en fait.
L’une des conférences les plus marquantes de la journée, de par son humour et sa lucidité, fut celle donnée par Bruce Lawson de Opera Software. Intitulée « Oh, IE6, how we loved you« , cette Lightning Talk, volontairement ironique, a été un règlement de compte avec Internet Explorer 6, mais pas que. A aussi été dénoncée la segmentation des contenus web. En effet, certains contenus sont ainsi réservés à Chrome, ou d’autres navigateurs, et ce n’est pas tolérable. Le marketing agressif de Google pour Chrome a aussi été pointé du doigt. Le géant abuserait de sa position dominante pour tenter d’imposer Chrome, via par exemple ses doodles. Enfin ont été critiqués les systèmes fermés tels que l’iPad, dont les contraintes techniques (résolution d’écran), correspondent aux anciens appareils informatiques.
Un membre de la fondation Mozilla est aussi intervenu pour parler du MDN (Mozilla Developper Network). Ce réseau fournit une documentation JavaScript fort intéressante. C’est ainsi que l’on se rend compte qu’il nous faut penser à nous documenter à tout instant, ce qui nous permet en outre d’apprendre.
Les entreprises ont aussi eu le droit à des Lightning Talks fort instructives. Ainsi Boris Schapira a abordé la « Mise en place d’une stratégie de performance en entreprise. » Selon lui, la plupart des sites web ne visent pas la performance. Pourtant une perpétuelle mise à niveau en terme de performance est nécessaire. Pour cela il faut analyser les performances du site, puis les améliorer. Ce n’est qu’une fois que les meilleures performances possibles sont atteintes que l’on peut envisager de travailler le contenu du site.
Certains ont usé d’analogies pour traiter de sérieux problèmes minant les performances des chaînes de développement. C’est le cas de Mathieu Pillard qui nous a narré « le naufrage du Vasa« .
Le Vasa était un navire ayant souffert de contraintes clientes intenables. Il n’y avait pas de vrai cahier des charges, et les ouvriers et responsables souffraient d’un manque d’expérience certain. Des problèmes flagrants ont été ignorés, et ce qui devait arriver arriva. Le navire sombra le jour de sa mise à la mer, quelques minutes seulement après qu’il ne se fut éloigné du port.
Quelle leçon faut-il en tirer ? Pour réussir son projet il ne faut surtout pas reproduire les conditions ayant menées au naufrage du Vasa. Il faut constamment y veiller. Et ne surtout pas hésiter à faire remonter les problèmes à la hiérarchie. La réactivité est ce qui peut différencier un naufrage d’un succès.
Enfin un membre de Mozilla (Anthony Ricaud) est de nouveau intervenu sur scène, afin de nous entretenir de « L’altruisme pour votre bénéfice. » Les communautés c’est bien, il y a toujours un retour sur un comportement bénévole. C’est ainsi qu’Anthony a obtenu son poste, après avoir participé à la création du webkit en ouvrant des tickets de bug. Il faut partager ses découvertes, ne pas hésiter à chercher et lire des documentations. Rejoindre un projet peut être encore mieux si l’on a une utilité au dit projet. L’on crée plus facilement un réseau de contacts en participant dans les communautés.
Day 2 : L’élaboratoire
L’élaboratoire était composé de différents laboratoires qui reprenaient en grande partie des sujets abordés la veille. Bien que la grille fût définie avant Sud Web, elle fut complétée le jour même par des personnes désireuses d’intervenir sur des sujets qui leur tenaient à cœur.
Au menu donc, les microdonnées, le CSS, CasperJS, le lead dev, l’intégration web, les bonnes pratiques des recruteurs, mais aussi les IHM ou bien encore des techniques afin d’évaluer la qualité d’un projet alors que celui-ci est en constante évolution.
Bilan
Sud Web est un événement convivial, s’améliorant de plus en plus chaque année. Outre la présence d’intervenants qualifiés et de nombreux sujets passionnants, cette conférence a le mérite de créer une ambiance chaleureuse, qui pousse les participants à revenir l’année suivante.
À l’année prochaine à Toulouse donc !
N’hésitez pas à aller regarder les photos de ses deux jours.