Apple et Foxconn ont enfreint les droits du travail en Chine pour les derniers iPhone
L'ONG Chinese Labor Watch rapporte que les deux géants ont outrepassés la législation chinoise sur le travail afin d'être en mesure de produire la dernière gamme d'iPhone. Un phénomène qui n'est pas nouveau.
Apple et Foxconn ont été épinglé pour les conditions de travail et le ratio d’employés temporaires dans les usines de Zhengzhou en Chine, la veille d’un événement pour présenter le nouvel iPhone. CWL (Chinese Labor Watch), une ONG, présente les conclusions de son enquête sur le terrain et mettant à mal la réputation des deux fabricants. L’organisme souligne plus particulièrement la présence à hauteur de 50% d’une force de travail temporaire, quand la loi chinoise n’en autorise que 10%. D’autres violations des lois ont également été relevés, notamment le refus des démissions pendant les pics de production, des heures supplémentaires pour les stagiaires (pourtant interdites), jusqu’à 100 heures supplémentaires pour les salariés quand la limite est placée à 36 heures par mois ; en outre, les accidents de travail ne sont pas rapportés par l’usine et certains bonus promis n’ont pas été accordés.
Apple répond promptement
Afin de ne pas se laisser entacher la veille d’un événement majeur, Apple a diligenté une enquête interne et a confirmé que « le pourcentage des employés temporaires excèdent nos normes », tout en se voulant rassurant en affirmant que l’entreprise travaille main dans la main avec Foxconn pour « corriger ce problème ». Foxconn a également confirmé les violations de quotas. Apple est connu pour pousser ses partenaires fabricants à améliorer les conditions de travail des employés, sous peine de rupture de contrat. Pour son dernier rapport annuel de la chaîne d’approvisionnement, Apple écrit avoir réalisé 44 000 entretiens avec les employés de ses partenaires afin de s’assurer qu’ils sont capables d’exprimer leur préoccupation et formé de manière complète.
Un problème connu en 2018
L’ONG Chinese Labor Watch a été fondée en 2000 afin d’enquêter sur les fabricants de chaussures, de jouets et de matériel électronique qui sont partenaires des grandes multinationales. En 2018, l’organisation dénonçait déjà un quota très élevé de 55% de travailleurs temporaires sur le site chinois. Dans le courant du mois d’août, CWL relevait 50% d’employés, chiffre comprenant de nombreux stagiaires. La rentrée scolaire étant amorcée, le chiffre serait désormais plus proche de 30% — ce qui reste une violation de la loi. Les employés saisonniers ne bénéficient pas comme les salariés à plein temps des congés maladie rémunérés, des congés payés et d’une assurance. Apple vise une production de 12 000 iPhone par shift à Zhengzhou.