Amazon livre des produits alimentaires expirés
Des produits dont la date limite de consommation (DLC) est dépassée sont régulièrement vendus par des marchands tiers sur la plateforme américaine, posant un risque pour la santé publique. Certaines marques décident de prendre les choses en main.
CNBC rapporte aujourd’hui son enquête sur les aliments dont la DLC est expirée et qui restent malgré tout vendus sur Amazon US. Le géant, qui comporte désormais des millions de revendeurs tiers, est incapable de tous les contrôler individuellement, courant ainsi le risque de voir un problème sanitaire apparaître. Deux ans après l’acquisition de Whole Foods, les clients d’Amazon aux États-Unis et au Royaume-Uni sont de plus en plus nombreux à faire leurs courses via le site d’ecommerce. Ceux-ci découvrent pourtant que, de la même façon que la plateforme principale est truffée de contrefaçons et de produits dangereux, les rayons dédiés à l’alimentation ont leur équivalence sous la forme de nourriture expirée. Cela va du beef jerky au lait maternel en passant par les barres de céréales qui sont livrés dans des états de décomposition avancée.
De nombreuses plaintes sur des produits phares
Ces révélations pointent du doigt des failles dans le système de logistique d’Amazon, qui permettent aux marchandises expirées de proliférer sans aucun contrôle ou presque. Sur le site, CNBC a décelé des commentaires négatifs sur de la sauce piquante, de la nourriture pour nourrisson et des apéritifs expirés depuis six mois. D’autres ont reçus des bouteilles d’eau minérale Fiji remplies avec de l’eau courante. Une firme d’audit a analysé pour le journal les 100 aliments les plus vendus et a trouvé qu’au moins 40% des vendeurs ont plus de cinq clients se plaignant d’aliments expirés. Lorsque Starbucks a annoncé la fermeture de ses 379 cafés Teavana, de nombreux revendeurs ont acquis des produits relatifs à la marque et les revendent encore aujourd’hui, alors même que certains portent une mention “interdit à la revente”.
Pas de sanctions pour les revendeurs
Selon les règles mises en place par Amazon, les revendeurs doivent garantir une date limite de consommation de 3 mois minimum pour tous les aliments. Amazon n’a pas souhaité répondre aux questions de CNBC, pas plus que Nestlé, qui a acquis la licence Starbucks pour vendre du café en grande distribution en 2018. Après avoir présenté les preuves des fraudes au géant, Amazon a déclaré que ces incident étaient isolés et qu’ils ne nécessitaient pas de sanctions envers les revendeurs ou de suppression des produits.