NASA : Airbus D&S va produire le module de la capsule spatiale Orion
La fabrication du module de service de la capsule spatiale Orion (NASA) a été confiée à Airbus. Un contrat de 390 millions d'euros.
C’est une très belle victoire pour Airbus et l’aéronautique européenne, et une première. Lundi à Berlin, l’Agence spatiale européenne (ESA) a signé avec Airbus Defence & Space un contrat de 390 millions d’euros confiant à ce dernier la maîtrise d’oeuvre du module de service de la Nasa, la capsule américaine Orion. Voici le communiqué d’Airbus D&S : « Airbus D&S et l’ESA ont signé, à Berlin, le contrat portant sur le développement et la réalisation du module de service destiné à Orion, la future capsule spatiale habitée de la Nasa, l’agence spatiale américaine ».
Il s’agit de la première fois qu’un consortium européen est chargé de « fournir des composants vitaux pour une mission spatiale américaine », a annoncé Airbus D&S. Vitaux car c’est ce module de service qui propulsera, alimentera en électricité et contrôlera chaleur et composants vitaux de la capsule Orion, qui habritera par des astronautes.
NASA Orion, premier vol prévu à l’horizon 2017-2018
Pourquoi la NASA a-t-elle fait confiance à Airbus D&S ? Car 5 exemplaires du cargo automatique de l’ESA, auquel le futur module de service ressemblera fort, ont déjà fait leurs preuves auprès de la station spatiale internationale. Voilà ce qui a convaincu, en décembre 2012, la Nasa et l’Esa de faire voler Orion à l’aide du module de service européen.
Dans un premier temps Orion, qui ne sera pas habitée, sera envoyée par une nouvelle fusée dite Space Launch System vers les points de Lagrange lunaires, puis sera de retour sur Terre. Cette mission, appelée sobrement Exploration Mission 1, est prévue vers 2017-2018. A terme, aux environs de 2020, la capsule Orion partira pour un premier vol habité. Vers la Lune, ou même de lointaines contrées spatiales ? Le champ des possibles est ouvert. Quoi qu’il en soit, l’objectif du programme Orion est de mettre à la retraite l’idée de l’occupation d’une simple orbite terrestre par les fusées de la Nasa, et de voir plus loin, avec l’envoi d’astronautes au-delà des frontières connues.