281 auteurs d’escroqueries à l’email arrêtés dans 10 pays
Une opération de très grande envergure menée par le Ministère de la Justice américaine, principalement au Niger et aux États-Unis, qui a permis la saisie de 3,7 millions de dollars.
L’Opération reWired lancée par le ministère américain de la Justice (DOJ) pour condamner plus de 200 personnes coupables d’arnaques par email et de fraudes au virement bancaire est détaillée sur Wired. Le site américain s’appuie sur le communiqué du DOJ qui détaille la plus grande opération du genre pour ce type d’arnaques tout en soulignant la volonté des forces policières d’endiguer une menace croissante pour les internautes. L’opération qui a requis la coopération de différentes forces de l’ordre pendant quatre mois a permis la saisie de 3,7 millions de dollars et l’arrestation de 281 personnes. Cette opération fait suite à celle nommée Wire Wire lancée en 2018 qui avait elle permis l’arrestation de 74 suspects à travers le monde. Si la plupart d’entre eux venaient d’Afrique de l’ouest, certains auteurs des crimes s’étaient déplacés dans le monde entier.
Des arrestations coordonnées à travers le monde
Le document du département de la Justice évoque avoir arrêter 167 personnes au Niger, 74 aux États-Unis, 18 en Turquie, 15 au Ghana ainsi que des groupes moins importants ou des acteurs isolés en France, Italie, au Japon, Kenya, Royaume-Uni et en Malaisie. Il y a seulement trois semaines, le DOJ avait annoncé avoir inculpé 80 suspects, principalement nigériens, dans des affaires d’escroqueries par email et de blanchissement d’argent. Aux États-Unis, l’opération a nécessité la collaboration du DOJ, du ministère de la sécurité intérieure, de la Trésorerie, du Département d’État et de l’inspection des services postaux. “Le Ministère de la Justice a accentué ses efforts avec une mise en œuvre vigoureuse d’actions à l’encontre de fraudeurs qui visent les citoyens américains et leurs entreprises” a déclaré le procureur général adjoint Jeffrey Rosen.
Des combines en pleine expansion
Le FBI dévoilait hier qu’entre juin 2016 et juillet 2019, plus de 166 000 fraudes par email avait été déclaré aux États-Unis et dans le monde, entrainant la perte de plus de 26 milliards de dollars. Entre le mois d’octobre 2013 et le mai 2018, ces pertes étaient estimées à 12 milliards dans le monde, ce qui signifie une activité criminelle ayant doublée ces douze derniers mois. Ces dernières affectent les 50 états américains et ont touchés 177 pays. Un ancien analyste du FBI, Crane Hassold, aujourd’hui directeur d’un cabinet indépendant reste cependant prudent sur l’impact global de l’opération, les acteurs des escroqueries étant très nombreux.