2 500 jeux DOS ont été ajoutés à l’Internet Archive

L'association à but non lucratif qui archive le web grâce à des clichés instantanés, l'IA est aussi une ressource électronique contenant films, livres, logiciels et enregistrements audio. Depuis 2013, ses efforts pour archiver les jeux s'intensifient.

Pilier de l’Internet, la Wayback Machine permet de consulter des pages web d’un autre temps : Begeek a par exemple été archivé pour la première fois il y a 10 ans, le 24 mars 2009 à 16h03 alors que le blog de feu Shatus se déplaçait à l’adresse actuelle. Véritable mine d’or, le site s’appuie sur le travail d’archivage de l’Internet Archive qui réalise et stocke des instantanés de pages web. Depuis 2013, l’IA travaille plus intensément à la conservation des jeux vidéo, lançant cette même année la section Console Living Room avec cinq systèmes (Atari 2600, Atari 7800, Colecovision, Magnavox Odyssey2, Bally Astrocade) accompagnés de dizaines de jeux jouables directement dans un navigateur web grâce à l’émulateur JMESS. L’IA conserve également quelques 13 700 shareware ou démos en français à cette adresse et 2 700 démos sur CD accessibles depuis cette page, de quoi revivre des moments plein de nostalgie. Plus de 1 700 ROMs de jeux sont également disponibles sur l’Internet Arcade et jouable directement depuis votre navigateur.

Un apport inédit

Fin 2015, le site ajoutait pas moins de 2 334 jeux MS-DOS à son archive, son plus gros ajout depuis sa création ; aujourd’hui, cette catégorie contient 6 934 jeux, dont les fameux jeux d’Infogrames tel que Les Schtroumpfs qui ont fait le malheur de bien des joueurs dans les années 1990. The Internet Archive a cependant fait mieux dimanche en ajoutant 2 500 jeux DOS comme le déclare Jason Scott à travers un billet de blog. C’est grâce au travail « herculéen » du eXoDOS project que l’association a pu collecter ces nouveaux classiques.

Un trésor de savoir

Offrant un panel inédit de l’histoire du jeu vidéo, ces titres tous fonctionnels devraient intéresser les amateurs de rétro, les historiens du numérique et les joueurs. Jason Scott prévient cependant : tous les jeux ne tournent pas aussi rapidement qu’on peut s’y attendre, certains n’ont pas de manuels et d’autres ne sont sûrement plus aussi intéressants selon nos standards de divertissement actuels. The IA a l’intérêt de poser la question de la conservation de nos jeux contemporains amis aussi de permettre un coup d’œil dans le rétroviseur d’une société qui marche à l’obsolescence.