Test Divacore Bloop

Par Lionel publié le 26 janvier 2017 à 10h45, modifié le 31 janvier 2017 à 12h40.
Tech

8 /10

Notes

  • Design et ergonomie
    8
  • Fonctionnalités
    8
  • Accessoires
    9
  • Autonomie
    7
  • Qualité sonore
    9

Avantages

  • + Un design robuste et conçu pour durer
  • + Une reproduction sonore de très bonne qualité
  • + Simplicité d'utilisation

Inconvénients

  • - On aurait aimé une batterie plus généreuse
  • - L'ergonomie de la languette protégeant les ports audio et USB

Lancée dans un secteur extrêmement concurrentiel, la Bloop, de fabrication française, peut-elle se démarquer et conquérir le marché des enceintes portables ?

Préambule

Divacore est une jeune entreprise française basée à Metz qui développe et distribue depuis quelques années des produits au sein du secteur audio, où la concurrence est rude. Après la Ktulu II, autre enceinte sans fil qui s’était fait remarquer pour son autonomie de 35h, et l’Addict, un casque hi-fi sans fil, les français propose une nouvelle gamme d’intra-auriculaires, les Red Skull et une nouvelle enceinte, la Bloop, qui nous intéresse aujourd’hui.

Proposée à 99 euros, l’enceinte affiche un prix très concurrentiel lorsqu’on considère le design et les fonctionnalités proposées de celle-ci.

Design et ergonomie

Plutôt surprenant lorsqu’on la prend en main la première fois, la Bloop est froide — son corps en aluminium évitant aussi bien les surchauffes et lui donnant une très bonne robustesse qu’une température finalement pas très agréable au toucher. Seconde surprise : sa longueur. Contrairement au design le plus courant des enceintes compactes, souvent cylindriques ou rectangulaires, la Bloop arbore un look tout en platitude avec 3 centimètres de haut seulement mais une bonne longueur de 18 cm (17.9 pour être tout à fait exact).

Créée pour être une enceinte outdoor, la Bloop se devait d’être résistante et propose donc deux matériaux nobles fort solides : l’aluminium pour la coque et une languette en cuir pour le cordon. Si l’on peut critiquer la sensation au toucher de l’aluminium, il reste que ce matériau n’a pas été choisi au hasard : extrêmement robuste, l’alu arbore aussi un look argenté épuré — deux facteurs de choix qui ont également décidé Apple à l’employer pour ses MacBook, MacBook Pro et MacBook Air. Pour autant, l’enceinte n’est pas exclue de subir quelques rayures qui viendront abîmer son apparence (rien de très grave, on s’adresse surtout aux perfectionnistes).

Pour en revenir à l’apparence générale de la Bloop, l’enceinte ressemble avec toutes ses trouées sur les deux faces à une concurrente haut de gamme : la BeoPlay A2 Active de Bang & Olufsen. Si le choix de partir sur un mélange cuir-aluminium est louable, l’enceinte est également cernée d’un plastique presque « résineux » sur lequel sont disposés les boutons de réglages du volume, lecture/pause et d’allumage/extinction de l’appareil.

Ce plastique qui se fera une joie de garder des particules des différents textiles qu’il rencontre et paraît bon marché au premier abord est cependant nécessaire à une autre fonctionnalité de l’enceinte : son étanchéité. Il permet notamment de cacher sur le côté droit de l’appareil les entrées audio. Une languette de plastique peu ergonomique sous laquelle il faut réussir à glisser les ongles pour l’ouvrir permet de découvrir une entré audio jack 3.5mm et un port micro-USB.

Cette solution pas toujours pratique (il faut parfois lutter pour réussir à soulever et dégager la languette de son emplacement) est à la fois la meilleure solution que Divacore aurait pu mettre en place et le prix à payer pour assurer à l’enceinte une certification IPX7 (protection contre les effets de l’immersion dans 1m de profondeur maximum et pendant 30 minutes maximum).

Dans l’ensemble, le design est donc plutôt remarquable dans sa conception et assure à l’enceinte une solidité que peu d’autres peuvent se vanter d’avoir, en plus d’offrir une étanchéité complète.

Fonctionnalités

En spécialiste du sans fil, Divacore propose avec la Bloop ce que l’entreprise sait faire de mieux en objet connecté. L’enceinte nomade affiche donc la compatibilité avec le Bluetooth (4.0) et le NFC. Il suffit de poser son smartphone compatible NFC sur la borne de l’enceinte et l’appairage est assuré. Pas de problème non plus pour l’association entre nos différents périphériques (PC, smartphones) et la Bloop via Bluetooth.

Le Bluetooth tient par ailleurs ses promesses quant à une captation du signal jusqu’à 15 mètres, même depuis une pièce éloignée, portes fermées — une très belle surprise.

La Bloop n’offre pas d’application dédiée — un trait propre aux enceintes plus haut de gamme — et n’en a pas besoin. Son utilisation est si simple qu’un logiciel ne ferait que compliquer les choses.

Accessoires

L’enceinte arrive dans un joli paquet plat, et se dévoile une fois la languette aimantée du paquet écartée. Les accessoires fournis seront rapidement couverts, car ils ne sont que deux : un câble jack avec deux prises mâles pour les entrées 3.5mm et un câble USB vers micro USB. C’est peu, mais c’est suffisant, et les câbles sont d’excellentes factures. Trop souvent, ceux-ci sont fragiles et l’on doit se résoudre à placer du scotch ou des ressorts métalliques près des zones les plus fragiles (ou du Sugru, pour les plus malins).

 

Les câbles fournis par Divacore sont recouverts d’une gaine de nylon tressé noir et bleu leur octroyant une très bonne résistante à la torsion, l’emmêlement et l’usure, en plus d’afficher un look plutôt sympathique. Étonnant pour un produit vendu sous la barre des 100 euros, alors même qu’un constructeur aussi énorme qu’Apple fourni des câbles de moins bonne qualité pour des produits frôlant et dépassant même le millier d’euros.

Autonomie

Étant une enceinte portable, la première question qui se pose elle celle de l’autonomie. La batterie de la Bloop est annoncée avec une autonomie de 10 heures par son fabricant, avec un temps de charge de 3 à 4 heures, mais n’a pas tenu entièrement sa promesse. Après une charge complète, elle s’est épuisée une première fois en seulement cinq heures.

Ne préférant pas rester sur un doute, nous avons décharger et recharger une seconde fois l’enceinte, et force est de constater que la promesse est finalement tenue. On est très loin des 35 heures d’autonomie de la Ktulu II+ et on le regrette un peu, malgré le gain taille notable offert par la Bloop.

Qualité sonore

Sans s’attarder sur les fréquences hautes et moyennes, c’est-à-dire les aiguës et la voix, que reproduit avec justesse l’enceinte, attaquons tout de suite le plat de résistance : les basses.

La Divacore Bloop est en effet équipée d’un processeur de basses fréquences, Core Active Bass 3, présent sur la génération précédente d’enceintes, Ktulu II+, en version 2.0. Et force est de constater que le traitement des basses est fait avec brio. Que ce soit Hyperballad de Björk sur l’album Post Live (16/44.1 Hz FLAC) ou Flight of the Cosmic Hippo de Béla Fleck And The Flecktones sur l’album éponyme (16/44.1 Hz FLAC), la basse est joliment ronde sans être amplifiée, bien définie et profonde sans se confondre avec les autres fréquences.

Plus complexe à reproduire, véritable exercice pour les haut-parleurs de toutes dimensions, Limit To Your Love de James Blake sur son premier album (16/44.1 Hz FLAC) et ses légendaires infra-basses autour de 30Hz (avec un passage particulièrement pointu à 2’19) font trembler toute la structure de l’enceinte, qui se déplace toute seule sous l’effet des vibrations, à plein volume. Reste que la basse est bien là, pourtant difficile à reproduire.

Le rendu audio offert par la Bloop rempli largement les critères qu’on attend d’une enceinte de ce prix. On regrette simplement qu’une seule des deux faces soit exploitée pour la sortie audio — une diffusion à 360° aurait pu apporter une note parfaite à l’enceinte.

Caractéristiques techniques

  • Couleur : Argent/ Noir
  • Matériaux : Aluminium & Cuir
  • Batterie : 10 heures d’autonomie
  • Étanchéité : IPX7
  • Connectivité : Bluetooth (4.0), NFC
  • Haut-parleurs : 2 x 5 Watts Full Range
  • Garantie : 2 ans

Conclusion

Proposée à 99 euros, la Bloop offre des qualités qui vont au-delà de sa gamme de prix : que ce soit la qualité de fabrication de l’enceinte, celle de ses accessoires, la reproduction du son ou la simplicité d’utilisation de l’enceinte, il est difficile de lui trouver des points négatifs. On aurait aimé avoir une batterie plus importante, quitte à faire grossir un peu l’appareil. Mais à ce tarif, on chipote.