Test de Battlefield Hardline

Par Benjamin Faucheux publié le 24 mars 2015 à 13h11, modifié le 31 janvier 2017 à 16h53.
Pop Culture
Photo d'illustration. Battlefield Hardline.

Photo d'illustration. Battlefield Hardline.

7 /10

Notes

  • Battlefield Hardline : une (vraie) campagne solo
    6
  • Une réalisation inégale
    6
  • Un multi plus terre à terre
    7
  • Conclusion
    7

Avantages

  • - Une vraie campagne solo
  • - Plus rapide et plus fun
  • - Un gameplay plus souple
  • - Une thématique nouvelle
  • - Des modes de jeu variés

Inconvénients

  • - Peut mieux faire techniquement
  • - La physique des véhicules
  • - Les puristes mis de côté le temps d'un épisode

Spin off de son état, Battlefield Hardline propose une expérience nouvelle qui pourrait en surprendre plus d'un.

Introduction

Avec Battlefield Hardline, Electronic Arts a mis au placard son treillis pour un képi et une matraque. Changement d’univers et changement d’équipe avec le studio Visceral Games aux commandes. L’occasion rêvée pour l’équipe de proposer leur vision du FPS, et cela se traduit notamment par une campagne solo de bien meilleure qualité : hourra !

Battlefield Hardline : une (vraie) campagne solo

A la surprise générale, la campagne dépasse les 5h de jeu. Comptez 7 à 8h pour en voir le bout. En plus d’être plus généreux, le solo se révèle plus dynamique avec peu voire pas de temps de mort. D’entrée de jeu, on notera l’intérêt des développeurs pour les séries TV. La campagne est structurée de la même manière avec des “précédemment dans Battlefield : Harldine” à chaque début de chapitre. Volontairement kitsch dans ses situations et ses personnages rencontrés (coéquipière adepte des arts martiaux, un Mark Zuckerberg black ou encore des patriotes un peu fêlés), BF Hardline nous met dans la peau de Nick Mendoza, un flic droit qui tente de faire régner l’ordre autant que faire se peut. Aussi bien auprès des voyous que de ses propres collègues corrompus jusqu’à la moelle. Une ambiance digne d’une vraie série policière.

Cela s’applique également aux objectifs de mission avec ds perquisitions, des raids ou encore des enquêtes de stup’. Une routine pour Nick qui ne tardera pas à se briser au profit d’une vie d’évadé de prison… Cette plongée en enfer est renforcée par une BO rythmée qui intensifie encore un peu plus les scènes d’action.

Ces dernières peuvent être appréhendées de deux manières différentes : par la méthode douce ou la méthode à laquelle nous avait habitués la série jusqu’à présent.

Visceral ne s’est pas foulé d’autant que l’outil principal de Nick n’est autre que son smartphone. Grâce à lui, il peut à l’image d’un FarCry 3 scanner une zone pour marquer les ennemis et alarmes. Reste alors à les neutraliser. Pour se faire, Nick peut lancer une douille pour détourner l’attention d’un garde et le mettre en joue en sortant son badge. Suite à ça, libre à vous de le menotter pour gagner davantage de points d’XP ou si vous êtes un tantinet sadique, jouer avec avant de lui placer une balle en pleine tête. Noter qu’il est possible de “freezer” (merci Kojima) jusqu’à trois ennemis en même temps. Grâce à cette technique, il m’ait arrivé de parcourir tout un niveau sans tirer un seul coup de feu. L’IA des ennemis a joué en ma faveur, soyons clair.

Une réalisation inégale

Plus accessible, Hardline s’adresse à un public plus large avec un gameplay plus souple et une course améliorée. Le jeu se montre moins aérien avec des cartes plus confinées et une mini-map mieux pensée.

Concernant la technique à proprement parler, il y a du bon et du moins bon. Disons les choses clairement, Hardline ne surprend pas. Il y a bien la modélisation des personnages et des armes qui réussissent à convaincre mais l’aliasing et le clipping suffisent à gâcher notre plaisir. Outre les baisses de framerate repérées ici et là, les 1080p initialement promis par les développeurs n’ont pas été tenus. 900p sur PS4 et 720p sur Xbox One. Visceral n’a définitivement pas le même savoir-faire technique que DICE. C’est d’autant plus dommage que leur moteur (Frostbite 3) est capable de très belles choses, j’en veux pour preuve Levolution. Cette technique amorcée dans BF4 qui vient transformer en temps réel les maps. Là aussi on reste sur notre faim. Hardline utilise timidement cette technique avec un usage limité aussi bien en solo qu’en multi. L’effondrement d’une grue, une tempête de sable et une tempête tropicale, 3 évènements en tout et pour tout. Trop léger pour marquer les esprits…

Un multi plus terre à terre

Avec une présence des véhicules tout terrain renforcés dans le multi, Visceral a eu tout le temps pour ajuster leur physique. C’est loin d’être parfait mais il y a du mieux avec une conduite plus agréable si ce n’est pour les deux roues qui trainent leur modèle physique depuis BF3. Parmi les petites nouveautés, on notera une vue intérieure plus détaillée et des radios.

Si les sensations sont définitivement meilleures, j’ai toujours cette impression de me traîner en route. Des séquelles de Burnout Paradise sans doute…

Apparemment attachés aux quatre roues, les mecs de chez Visceral en ont fait un mode dédié : Hotwire. Un mode où la collaboration est de mise pour remporter la victoire. Chauffeur, ingénieur et membre d’escouade coordonnent leurs actions pour arrêter les voitures adverses ou celle de leurs poursuivants. Épique une fois maîtrisé.

Hardline permet également à EA de renforcer sa présence sur la scène esport avec notamment deux modes inspirés de Counter-Strike : mission VIP et la protection/extraction d’otages. Enfin, des modes plus en adéquation avec la thématique du jeu comme Heist et Blood Money où il est question de gros sous à voler/récupérer.

Une certaine variété qui assure des dizaines d’heures de jeu en perspective. Un regret néanmoins car sur les 9 maps proposées, toutes ne sont pas adaptées aux différentes modes de jeu, et cela est dû en partie à leur petitesse.

Conclusion

BF Hardline n’est certes pas grandiose mais il a le mérite d’essayer quelque chose de “nouveau”. Plus rapide, plus accessible, plus fun finalement, Hardline vient compléter l’offre Battlefield avec une campagne solo qui mérite d’être jouée et un multijoueur toujours aussi plaisant à appréhender. Un spin-off qui remplit son office avant la sortie prochaine de Battlelfield 5.