Son of Zorn : notre avis sur le pilote
La sitcom Son of Zorn a commencé cette semaine sur la Fox. Voici notre avis après avoir visionné le premier épisode.
Pas de doute : c’est la rentrée. Et non ce n’est pas le retour des enfants à l’école qui a été la révélation de ce fait, mais le début de l’arrivée sur le petit écran de plusieurs nouvelles séries. Après notre avis sur le premier épisode de Quarry (Quarry : notre avis sur le pilote), qui est pour mémoire le premier show de notre longue liste des nouvelles séries de la rentrée, place aujourd’hui à l’exact opposé : Son of Zorn. En effet, il ne s’agit pas ici d’un drame au format 45 minutes, mais d’une comédie embrassant donc le format 20 minutes.
Scénario classique, emballage atypique
Diffusée sur la Fox, la sitcom devrait vous rappeler différentes oeuvres, à commencer par le film Space Jam. En effet, Son of Zorn propose un mélange de live-action (vrais acteurs et décors) et d’animation. Ainsi, le héros et certains éléments sont animés et incrustés dans l’image pour un résultat qui se veut décalé de ce que propose la concurrence.
Pour revenir sur le scénario, celui-ci est on ne peut plus simple : Zorn (Jason Sudeikis à la voix) est un grand guerrier de l’île de Zephyria. Mais afin de reconnecter avec son fils adolescent Alangulon ou plus simplement Alan (Johnny Pemberton), celui-ci décide de revenir vivre à Orange County. Son fils vit chez sa mère Edie (Cheryl Hines), qui n’est autre que l’ex-femme de Zorn et qui est désormais fiancée à Craig (Tim Meadows).
La reconnexion s’annonce compliquée puisqu’en plus de devoir gérer avec ce nouveau couple, Zorn va devoir revoir ses attentes vis-à-vis de son fils. Après des années de séparation, il espérait retrouver un guerrier comme lui, qui tue à tour de bras et mange de la viande crue. Sauf qu’il s’avère qu’Alan a plutôt honte de son père et est en fait végétarien.
À cause de ce scénario parfaitement classique à base de père qui veut reconnecter avec son fils malgré les difficultés, tout le potentiel comique de Son of Zorn repose (en tout cas dans ce pilote) sur le mélange graphique évoqué plus haut et sur le décalage entre les habitudes de Zorn et la vie plus classique et calme de la banlieue américaine. En effet, un guerrier de 2 mètres qui se balade torse nu et avec une épée géante se remarque forcément et génère des situations cocasses, notamment lorsque celui-ci trouve un travail derrière un bureau.
Si la plupart des gags du pilote fonctionnent plutôt bien et font même sincèrement rire, d’autres tombent à plat ou sont prévisibles et on ne peut s’empêcher de redouter que la série va rapidement tourner court sur son concept. L’intégration animée souffle également le chaud et le froid et lorsque celle-ci est ratée cela fait sortir le spectateur de la série. Le jeu d’acteur n’est pas inoubliable non plus, même si on appréciera la présence joyeuse de l’actrice Artemis Pebdani (Scandal). Elle incarne la patronne de Zorn, qui est persuadé que celle-ci est un homme car elle est hiérarchiquement au-dessus de lui.
Son of Zorn : notre avis sur le pilote
Malgré son mélange assez fun de live-action banlieusarde et d’animation façon Musclor, Son of Zorn risque de n’être pas beaucoup plus qu’une sitcom sympathique. Ce qui est déjà pas mal, vous en conviendrez.
Charge aux scénaristes et au duo Phil Lord et Chris Miller derrière le show (ils sont aussi responsables de The Last Man on Earth sur la Fox, qui a vite explosé en vol pour devenir à peine passable malgré un bon démarrage) de pleinement exploiter le décalage entre le grand guerrier animé et son environnement. Pour compenser le thème pas forcément passionnant de la reconnexion d’un père avec son fils, il va en effet falloir générer de bons gags et tenir sur la durée.
https://www.youtube.com/watch?v=kPnlQTi8heM