Google accusé de position dominante par la Commission européenne
Google est de nouveau dans le collimateur de la Commission européenne. Margrethe Vestager, la commissaire européenne à la concurrence, a adressé hier son acte d'accusation.
La Commission européenne passait à l’attaque contre Google hier, accusant le géant américain d’abuser de sa position dominante concernant son système d’exploitation Android. S’il est reconnu coupable, Google risque gros, le groupe pourrait écoper d’une amende pouvant atteindre 10% de son chiffre d’affaire soit près de 7 milliards d’euros.
Android : Bruxelles attaque Google pour position dominante
Décidément la Commission européenne n’est pas prête à lâché Google. Hier, la Commission a adressé à Google, par l’intermédiaire de la commissaire européenne à la concurrence, Margrethe Vestager, une “communication de griefs”, soit l’acte d’accusation dans le jargon de Bruxelles.
La Commission accuse la firme de Mountain view “d’abuser de sa position dominante en imposant des restrictions aux fabricants d’appareils Android et aux opérateurs de réseaux mobiles“. “Au stade actuel de notre enquête, nous pensons que par son comportement, Google prive les consommateurs d’un choix plus large d’applications et de services mobiles et que l’entreprise freine l’innovation émanant des autres acteurs, en violation des règles de concurrence de l’UE“, indiquait ainsi Mme Vestager.
Selon la Commission, Google enfreint les règles de la concurrence qui ont été établies dans l’Union Européenne. Si Google fournit gratuitement son système d’exploitation aux fabricants de smartphones, celui-ci exige que ce soit son moteur de recherche qui soit déterminé par défaut, la même chose avec son navigateur Internet Chrome. “En conséquence, il est impossible pour les moteurs de recherche rivaux de devenir le service de recherche par défaut sur la grande majorité des appareils vendus” estimait la Comission. Rappelons qu’Android serait installé sur plus de 80% des smartphones du monde entier.
Google à un droit de réponse
Suite à ces accusations, Google a droit à 12 semaines pour préparer sa défense et envoyer sa réponse à cette “communication de griefs”. Le géant de la technologie rejette ces critiques, selon lui “Android a aidé à promouvoir un écosystème remarquable et durable, ouvert à l’innovation“. L’avocat de Google, Kent Walker, a déclaré dans un communiqué : “Nous nous réjouissons de pouvoir travailler avec la Commission européenne afin de prouver qu’Android est bon pour la concurrence et pour les consommateurs“.