Enquête Ipsos sur «Les publics du livre numérique»
Près d’un Français sur deux a déjà entendu parler du livre numérique et le considère d’abord comme un contenu, avant d’être un support.
L’institut de sondage Ipsos a publié les résultats de son étude « Les publics du numérique » commanditée par le Centre National du Livre.
En effet, après une semaine de lancement de l’iPad et de l’arrivée pour bientôt de plusieurs modèles de tablette concurrentes, il était temps d’établir une synthèse sur les publics du livre numérique en France.
Son essor se joue autour de trois enjeux : l’accès (l’offre éditoriale est potentiellement infinie, mais aujourd’hui limitée et méconnue), l’objet (le support de lecture doit être pratique, confortable et polyvalent), et la valeur.
Les Français attendent un prix inférieur de 40% à celui du livre papier, sans perdre pour autant le droit d’en conserver et d’en partager le contenu.
Le public actuel du livre numérique est encore très réduit : 5% des Français et seulement 0.25% utilisant un terminal dédié. S’il privilégie plutôt des contenus récents, professionnels ou pratiques, le public potentiel, beaucoup plus large (30% des Français), se dit également prêt à lire des romans.
En outre, il faut noter que les utilisateurs quotidiens d’internet à tendance technophile et coutumiers du téléchargement ne représentent que 2 % des utilisateurs actuels intéressés.
Les Français accèdent aux ouvrages par : les sites recensant des textes libres de droit représentent 46 % des ressources. L’obtention d’une copie du fichier numérique ou l’achat chez un cybermarchand valent pour 23 % et 22 % des réponses. Pour 21 %, enfin, c’est par le biais du téléchargement effectué sur des réseaux de partage.
Enfin parmis les réticences, on notera qu’à 43 %, les personnes intéressées par l’ebook trouvent l’offre trop restreinte. Ceux qui ne sont pas intéressés estiment que la lecture sur écran est trop fatigante à 77 %. En revanche, le facteur prix est toujours le plus important : 35 % souhaitent des ouvrages moins chers que le format papier et un accès facile aux livres, pour 34 %.
La numérisation du livre parait irréversible, mais ce mouvement sera probablement moins brutal que dans d’autres industries culturelles, l’attachement au contenant est fort, l’affranchissement du contenu prendra donc plus de temps.
Vous pouvez découvrir l’intégralité de cette étude à cette adresse.