Apple pointé du doigt par une ONG pour ses conditions de travail
Une ONG chinoise vient de dénoncer dans un rapport les très mauvaises conditions de travail qui règnent chez un sous-traitant d'Apple. De nombreuses violations du code du travail ont été recensées.
China Labor Watch vient de publier un rapport sur le sort misérable réservé aux employés de la société Pegatron, située à Shanghaï. Cette entreprise, sous-traitante d’Apple, produit des iPhone 6S pour le géant américain. L’ONG a relevé une vingtaine de violation du droit du travail.
Apple : les conditions de travail chez un sous-traitant critiquées
Le rapport de l’ONG China Labor Watch est accablant. Alors qu’elle a enquêté clandestinement dans l’entreprise Pegatron, un sous-traitant d’Apple, elle a relevé une vingtaine de violations du droit du travail. Les conditions de travail sont “misérables” selon l’organisation. “Les jeunes travailleurs en charge de la production peinent six jours par semaine durant des plages de 12 heures. Ils sont payés pour 10 heures et demi de travail, sans compter 15 minutes de réunions qui ne sont pas rémunérées” peut-on lire dans le document. Les employés n’ont même pas le temps de manger, sont très mal rémunérés et sont exposés à des produits dangereux sans équipement adéquat.
Après leur journée de travail, les employés sont logés par l’entreprise dans des dortoirs “insalubres et surpeuplés“. Ces conditions de travail et de logement seraient à l’origine de décès prématurés d’employés de cette usine.
Un rapport embarrassant pour Apple
Ce rapport est plutôt embarrassant pour la firme de Cupertino qui avait pris des engagements concernant, entre autre, l’amélioration des conditions de travail chez ses sous-traitants. L’ONG rappelle le discours que Tim Cook, le PDG d’Apple, tenait en 2014 : “Traiter les gens avec dignité. Traiter les gens à égalité. Que tout le monde mérite un minimum de droits, indépendamment de sa couleur, indépendamment de sa religion, indépendamment de son orientation sexuelle, indépendamment de son sexe. Que tout le monde mérite le respect“. Cette même année, la société américaine avait réalisé 633 audits, concernant 1,6 million d’ouvriers dans 19 pays. Le temps de travail de 60 heures était respecté dans 92% des cas.
Pourtant, il semblerait que les choses n’aient pas évoluées. Une enquête avait été effectuée dans cette même usine en 2013 et une vingtaine de violations en relation au droit du travail et à l’éthique avait été dénoncées. 2 ans après, China Labor Watch remarque que “Onze sont restées inchangées, cinq se sont détériorés et quatre ont connu une amélioration partielle mais insuffisante“.