Une tempête solaire violente a frappé la Terre il y a 2600 ans
C’est à partir de l’exploration des archives naturelles de la Terre au sein des glaces du Groenland que des chercheurs ont pu se rendre compte qu’il y a 26 siècles, une violente tempête solaire s’était abattue sur notre planète.
Les super tempêtes solaires sont plutôt rares, puisque les scientifiques n’en ont référencées que trois. On en sait aujourd’hui plus sur celle qui s’est produite il y a environ 2600 ans avant notre ère. Pour les chercheurs ayant réalisé ce travail, dont l’étude va paraître prochainement, il faut être particulièrement vigilant car si elle avait eu lieu aujourd’hui, elle aurait eu des conséquences désastreuses.
Une puissante tempête solaire s’est abattue sur la Terre il y a plus de 26 siècles
Pour lui, « nos recherches suggèrent que les risques sont actuellement sous-estimés. Nous devons être mieux préparés ». Ainsi, les tsunamis de protons renvoyés par le Soleil et qui se sont abattus sur la Terre ont été 20 fois plus énergétiques que ceux de la tempête solaire de 1956, celle-ci étant considérée comme un événement particulièrement violent.
Et dans un contexte de forte dépendance à l’électricité, les scientifiques appellent à la plus grande vigilance. Une tempête solaire en 1989 avait par exemple créée une panne gigantesque du Québec aux États-Unis.
Une tempête qui aurait pu avoir de grosses conséquences si elle avait lieu aujourd’hui
Imaginons qu’un tel événement se produise aujourd’hui dans notre monde hyper-connecté et interdépendant : « si cette tempête solaire avait eu lieu aujourd’hui, elle aurait pu avoir de graves conséquences sur notre société high-tech », estime Raimund Muscheler.
Et de rajouter que « c’est pourquoi nous devons renforcer la protection de la société contre les tempêtes solaires ». Pour arriver à ce constat, l’équipe du géologue a suivi la trace du Carbone-14 identifiée dans les carottes de glace au Groenland.
Ce qui les a mis sur la piste de la tempête solaire, c’est la présence conjointe de pics de béryllium-10 et de chlore-36 dans les mêmes couches de glace. Le fait que ces deux nucléides soient présents dans les cernes des arbres ou dans la glace tend à montrer un phénomène très violent.