Twitter : Ceux qui ont écrit les tweets antisémites seront identifiés
Twitter s’est retrouvé dans une affaire très complexe où les tweets antisémites et racistes se sont enchaînés au fil des mois.
Après UnBonJuif, la toile s’est enflammée et le réseau de micro blogging a été victime d’une vague de tweets déplacés.
Twitter a été mis en demeure dans l’affaire des tweets racistes et antisémites. L’UEJF a donc gagné cette première bataille puisque la justice demande à la société de fournir dans les 15 prochains jours l’identité des auteurs des tweets. Si l’entreprise ne respecte pas le délai imposé, elle devra verser par jour de retard, la somme de 1000 euros. Twitter avait tenté de se défendre devant le Tribunal de Grande Instance en indiquant que « la loi française ne s’applique pas en l’espèce comme une évidence ». Twitter estimait que la société échappait au pouvoir juridictionnel du juge des référés. De son côté, le juge a eu recours à l’article 145 du code de la procédure civile qui indique que la justice peut tout à fait intervenir si « un motif légitime de conserver ou d’établir avant tout procès la preuve de faits dont pourrait dépendre la solution d’un litige ».
Twitter examine la décision
Twitter va donc fournir l’identité des auteurs de tweets antisémites et racistes qui ont été proférés avec le hashtag #UnBonJuif. Ils seront ensuite poursuivis et inquiétés par la justice. Cette dernière demande donc à Twitter de transmettre l’ensemble des informations qui sont en sa possession dans le but d’identifier toutes les personnes qui ont participé à cette vague de tweets qui avait fait un certain bruit sur la toile. Pour l’instant, l’identité n’a pas été transmise, car Twitter est sur le point d’étudier la décision proposée par le tribunal. La société aurait ainsi l’opportunité de faire appel.
L’affaire avait fait réagir le gouvernement et notamment la ministre Najat Vallaud Belkacem. Cette dernière a indiqué que Twitter se devait d’apporter un réel contrôle sur la diffusion des contrôles sur sa plateforme. Elle demande ainsi à l’entreprise de mettre en place des mesures notamment lorsque les internautes dérapent. Le hashtag UnBonJuif avait une porte d’entrée puisque de nombreux tweets de ce type avaient ensuite rythmé les Top Tendance de la plateforme.