Toujours 6,8 millions de français sans internet dans l’hexagone
Une fracture sociale existe toujours en France au niveau de l’internet, car à ce jour, toujours 6,8 millions de français n'ont pas accès à internet...
C’est l’association de consommateur UFC Que Choisir qui l’affirme : la fracture entre zones rurales et grandes agglomérations n’existe pas seulement en matière d’accessibilité de services, mais aussi au niveau de l’internet. Aujourd’hui, 6,8 millions de personnes n’y ont toujours pas accès. Explications.
Un accès à Internet inégalitaire en France
Le numérique étant chaque jour plus important, notamment pour remplir ses impôts et autres tâches administratives, accéder à un internet de qualité est devenu indispensable. Dans cette perspective, l’association de consommateurs UFC Que Choisir a ainsi mis en place un observatoire.
Celui-ci a pour mission de mesurer « la qualité de l’usage tel qu’il est vécu par les utilisateurs ». On parle ainsi de l’expérience réelle des usagers. Et les résultats obtenus sont plutôt surprenants : 10,1 % de la population, soit 6,8 millions de personnes, n’ont pas accès à un internet de qualité.
Par cela, on entend un accès minimal au web de plus de 3 Mbits par seconde. 12,8 millions de consommateurs, soit 19,1% de la population, ont accès au « bon haut débit ». Comment expliquer ces inégalités ? Pour UFC Que Choisir, par la taille de la commune.
Des travaux d’infrastructures nécessaires dans les petites communes
L’étude montre ainsi que « Dans les communes de moins de 1000 âmes, 31% des consommateurs n’ont pas accès à internet contre moins de 5% dès qu’on dépasse 10000 habitants ». Les grandes agglomérations ne sont quant à elles pas touchées par ce problème d’accessibilité.
Pour l’association, il est donc urgent que ces territoires mal desservis soient connectés correctement très rapidement. Si l’état promet le haut débit de qualité pour tous en 2020, UFC Que Choisir estime que ce délai ne pourra pas être respecté, d’autant plus que les pouvoirs politiques ne seraient pas très transparents sur le sujet.
Ainsi, les délais pour que les travaux d’infrastructures soient réalisés sont longs dans les télécoms. L’association demande ainsi un accès amélioré à l’ADSL, ce qui n’est pas gagné d’avance, les opérateurs pouvant prioriser sur d’autres investissements, d’autant plus que l’ADSL est considéré comme une technologie en fin de vie…