TikTok a reçu un nombre record de demandes d’informations des États-Unis en 2019, aucune de la Chine
L'Inde et les États-Unis ont envoyés de très nombreuses demandes à ByteDance, alors que le développeur signale une absence totale sur l'année 2019 de requête du gouvernement chinois. Un rapport de transparence à nuancer.
L’application TikTok a rencontré dès son lancement un succès massif, au point que Facebook a cherché à copier la formule avec une application de son propre cru, Lasso. Ciblant les adolescents, l’application permet de créer des vidéos de 15 secondes, un format qui renforce la facilité de consommation des clips et peut reconnaître une dette de concept à Vine, l’appli de Twitter qui permettait de réaliser des vidéos de 6 secondes qui tournaient en boucle. TikTok s’est très vite étendu, au point de dépasser en mars 2019 la barre du milliard de téléchargements ; en fin d’année, Apple annonçait dans son classement des applications les plus téléchargées de son magasin en 2019 qu’elle restait toujours aussi attrayante. Malgré tout, elle a rencontré quelques obstacles cette même année, interdite en Inde depuis le mois d’avril pour l’hypersexualisation et la sexualisation précoce des adolescents et pré-adolescents et l’incitation à la pornographie qu’elle provoque.
Des requêtes nombreuses
On apprenait également hier que l‘US Navy et l’US Army ont ajouté TikTok à la liste des applications qu’il n’est plus possible d’installer sur les smartphones fournis par le gouvernement suite à des craintes de sécurité. Ces deux pays sont aujourd’hui selon le rapport de transparence de ByteDance, son développeur, ceux ayant formulé le plus de requête d’informations : 79 demandes de données d’utilisateurs de la part des services de sécurité américains et 107 des autorités indiennes.
Un rapport à nuancer
Le rapport note également le nombre de takedown notice, des demandes de retrait de contenu : 6 pour les États-Unis et 11 pour l’Inde. La Chine en contrepartie semble blanche comme une colombe, un bilan à nuancer puisqu’il est désormais avéré que l’application censure du contenu pour convenir à la politique de l’Empire du Milieu. Ainsi depuis le début des manifestations de Hong Kong, il était difficile de déceler ne serait-ce “qu’une once de désordre” à partir d’une recherche. Nous précisions également dans le même article que l’application interdit “la mention de “20 chefs d’état ou personnalités” parmi lesquels Kim Jong-il, Kim Il-sung, Mahatma Gandhi, Vladimir Putin, Donald Trump, Barack Obama, Kim Jong-un, Shinzo Abe, sans toutefois la présence de Xi Jinping, président chinois” et les critiques du régime socialiste chinois. De quoi faire moins de vagues.