Il faut dire qu’au premier abord, Northgard ressemble beaucoup aux titres édités par la firme de Redmond, tant visuellement (surtout au regretté Age of Empires Online et son côté cartoon) qu’au niveau de certaines de ses mécaniques. Même les soigneurs du jeu font une référence directe au célèbre “wololo” dans leur description, et l’on sent que les développeurs sont des passionnés qui connaissent leurs classiques. Et pourtant, Northgard est bien plus qu’un simple jeu de stratégie qui se contente de s’inspirer d’Age of Empires (et d’autres, d’ailleurs il est précisé que cliquer plusieurs fois sur les moutons ne sert à rien) pour surfer sur la nostalgie.
Comme son nom le laisse penser, le titre de Shiro Games donne au joueur le contrôle de Vikings. De clans Vikings pour être plus exact, au nombre de 6 pour le moment puisque d’autres arriveront plus tard : le Loup, le Cerf, la Chèvre, le Corbeau, l’Ours et le Sanglier. Comme dans de nombreux jeux de stratégie, le fonctionnement de ces clans est assez similaire à leur coeur (et quasi identiques visuellement, dommage), mais chacun profite de petites différences (bâtiments uniques, bonus variés ou encore recherches alternatives) qui permettent une rejouabilité relative et des parties un peu différentes en fonction des forces en présence.
La campagne solo et ses objectifs.
La campagne solo scénarisée en 11 chapitres de Northgard est d’ailleurs avant tout là pour apprendre les bases du jeu et connaître chacune des forces et faiblesses de ces clans (mais aussi proposer un certain challenge en difficile pour les joueurs les plus motivés et patients tant il faut y faire preuve d’abnégation à cause d’objectifs compliqués et longs à atteindre) ; clans qui ne vont d’ailleurs pas forcément chercher à atteindre le même objectif pour remporter la partie. Parce que oui, au-delà des nombreux éléments classiques attendus dans un jeu de stratégie en temps réel dont nous allons parler plus loin, le jeu pioche aussi du côté des 4X et d’autres genres et peut par moments rappeler des licences comme Civilization ou encore The Settlers.
Il y a 4 (voire 5) moyens de gagner en dehors de la campagne solo : domination (détruire le bâtiment principal de tous ses adversaires), renommée (contrôler un certain nombre de zones de la carte et avoir une certaine quantité de renommée, une des “ressources” du jeu), commerce (atteindre un certain score en influence commerciale grâce à un phare et à beaucoup d’argent), sagesse (débloquer 4 bénédictions en se concentrant sur la récupération de sagesse, une autre “ressource” utilisée pour avancer dans l’arbre technologique) et enfin un potentiel objectif unique en fonction de la carte (une zone légendaire à capturer par exemple).
Les conditions de victoire.
Dans Northgard, la carte est effectivement découpée en zones, invisibles en début de partie en dehors de celle de départ où se trouvent le hall principal du joueur et ses 4 premiers habitants. Il faudra envoyer des éclaireurs découvrir les autres et éventuellement les coloniser moyennant ressources et éventuelle éradication préalable des créatures hostiles à l’intérieur (loups, ours, monstres, joueurs…etc.). Chaque zone peut contenir des éléments à exploiter (forêt, carrière, poissons, ruines à explorer…) et ne peut contenir qu’un nombre très limité de bâtiments une fois colonisée. Il faudra donc bien réfléchir à quoi construire où et quand, d’autant que les ressources sont rares dans Northgard.
Les carrières de pierre s’épuisent rapidement par exemple (et il faudra ensuite se ruiner au marché pour en acheter plus), tandis que la nourriture et le bois sont très précieux quand vient l’hiver. Eh oui, avec son temps réel le jeu fait défiler les mois et régulièrement la neige vient s’abattre et littéralement mettre à genoux les clans mal préparés en multipliant les malus et les attaques de l’environnement auxquels il va falloir survivre. Gare à vous si vous n’aviez pas de réserves suffisantes car alors vos habitants vont tomber malades, déprimer ou encore mourir, vous mettant bien en retard dans la course.
Ils en ont gros.