Test Logitech G533

Par Antoine Roche publié le 13 mars 2017 à 15h00.
Tech
Logitech G533

Logitech G533

7 /10

Notes

  • Design et ergonomie
    7
  • Fonctionnalités et son
    6

Avantages

  • Sobre et confortable
  • Logiciel clair et pratique
  • Portée et autonomie appréciables

Inconvénients

  • Uniquement compatible Windows
  • Son moyen
  • Isolation moyenne
  • Des boutons multimédia auraient été bienvenus

Dernier né des casques de jeu sans-fil de chez Logitech, le G533 est aujourd'hui à l'essai.

Introduction

Avec le G533, la volonté de Logitech est claire : alimenter son milieu de gamme avec un casque pour joueur qui mélange sans-fil, haute qualité sonore surround et prix raisonnable. Avec ce positionnement et son prix de 150 euros, ce nouveau produit doit donc effectuer des choix. Place au test pour voir si ces derniers sont les bons et si l’existence de ce produit se justifie quand les alternatives sont déjà très nombreuses, chez le constructeur comme chez la concurrence.

Design et ergonomie

Avec son G533 il est clair que Logitech a voulu aller à l’essentiel et éviter les fioritures. Cela se ressent dès le design du casque. En dehors de quelques parties en plastique brillant, le périphérique est très sobre et n’arbore aucune couleur voyante ou formes agressives façon produit du futur. Les oreillettes et l’arceau sont confortables et malgré son poids de 350g le G533 reste discret sur la tête même après plusieurs heures. Y compris avec des lunettes.

Le principal sacrifice impossible à manquer se trouve au niveau des boutons, qui ne sont assurément pas nombreux. Outre un indispensable switch pour éteindre/allumer le casque, on retrouve une molette pour le volume et enfin un unique bouton paramétrable. Par défaut celui-ci permet de couper le microphone, mais il est possible de lui assigner une autre fonctionnalité (lecture/pause de la musique par exemple). Bien que le choix d’un unique bouton soit probablement motivé par le positionnement tarifaire du casque, des touches multimédia pour gérer la musique auraient malgré tout été appréciables.

Concernant le micro par ailleurs, bien qu’il manque un peu de souplesse, son système de glissière permet de correctement en régler l’emplacement. Par ailleurs, remonter le micro en position verticale coupe automatiquement ce dernier, ce qui permet d’assigner une autre fonctionnalité à l’unique bouton. Enfin, l’isolation du casque laisse un peu à désirer, laissant un peu trop facilement passer certains (pas tous, heureusement) sons extérieurs.

Fonctionnalités et son

Avant d’attaquer les spécificités techniques du G533, impossible de ne pas évoquer son fonctionnement sans-fil basique. La solution de Logitech passe par un classique dongle USB à brancher à sa machine (uniquement Windows 7+), tandis que la recharge du casque passe par un câble USB fourni. L’autonomie avancée est de 15h et la portée de 15 mètres. Dans la pratique, lors de ce test le casque fonctionnait dans l’intégralité de mon appartement, y compris à travers plusieurs murs et en grimpant d’un étage. Concernant la batterie, en l’utilisant environ 1h par jour (je suis surtout sur enceintes), un rechargement par semaine suffit.

Outre la reconfiguration facultative de son unique bouton (média, raccourci, macro…etc.) l’utilisation complète du casque nécessite l’installation du logiciel Assistant pour jeux vidéo de Logitech. Celui-ci permet également de suivre l’état de la batterie et surtout de configurer au mieux le son 7.1 proposé (égaliseur. volumes des hauts-parleur, type de 7.1…etc.)

Différents profils (par jeux ou genres), jauges et valeurs sont proposées pour régler son expérience à la carte, tandis qu’il est également possible de complètement désactiver le surroud pour repasser simplement en stéréo. Rien d’exceptionnel donc, mais de quoi satisfaire largement la majorité des joueurs, tandis que l’interface du logiciel est aisée à prendre en mains.

Côté son et micro, puisqu’il est assez difficile de retranscrire à l’écrit des impressions audio, nous avons décidé de comparer le G533 au G430, un casque 7.1  également de chez Logitech qui accompagne fidèlement votre serviteur depuis un moment. Il s’agit plus ou moins de la même chose que le G533, mais en filaire et donc en bien moins onéreux.

Dans un cas comme dans l’autre, les casques s’en sortent bien lorsqu’il est question de mélanger plusieurs sources (un jeu + un chat vocal + de la musique par exemple). L’ensemble est clair et bien spatialisé. En revanche, pour écouter de la musique seule, les plus audiophiles préféreront probablement passer par une autre solution.

C’est surtout en comparant les deux solutions que le bat blesse. Si le G533 possède un volume maximum supérieur (ce qui ne sert à rien à moins de vouloir se rendre sourd), la qualité du son semble identique voire très légèrement à l’avantage du G430. Le son en 7.1 semble un peu mieux rendu et les basses sont plus présentes. Un constat un peu embêtant quand l’ancien modèle est vendu bien moins cher.

Concernant le micro, mes interlocuteurs n’ont pas trop entendu la différence entre les deux produits, mais dans tous les cas le son était clair et correct. Enfin, impossible de ne pas relever deux bugs assez importants.

Le premier semble d’ailleurs toucher d’autres modèles de chez Logitech : en vocal, il est arrivé à de nombreuses reprises que le micro s’arrête de diffuser le son de manière aléatoire, obligeant à quitter et relancer l’application utilisée (ici Discord) pour être entendu à nouveau. Après plusieurs essais, il semblerait que la fautive soit l’option “Suppression automatique du bruit du microphone” qu’il ne faut visiblement pas cocher pour éviter ce problème. Gênant. Le 2ème bug est spécifique au jeu tout récemment sorti Ghost Recon Widlands : en y utilisant le G533 certains dialogues dans le jeu ne sont pas diffusés ou bien à un volume quasi inaudible. Difficile de savoir qui du casque ou du jeu est fautif, mais une fois encore aucun problème avec le G430.

Conclusion

Le G533 n’est pas un mauvais bougre et s’avère même séduisant à certains niveaux. Malheureusement, malgré un design sobre, une autonomie solide ou encore la possibilité de profiter confortablement du sans-fil sous la barre des 150 euros, reste que l’isolation et la qualité sonore proposées s’avèrent trop moyennes pour se démarquer largement de la concurrence ou même aisément remplacer un modèle précédent. La présence d’un seul bouton s’avère également assez légère et le produit s’adressera avant tout aux joueurs dont l’exigence demeure modérée et qui souhaitent passer au sans-fil pour jouer sans trop se ruiner.