Tchap : un bug sur la messagerie sécurisée flambant neuve de l’État
Le lancement de l'application gouvernementale de discussion Tchap, reporté pour faille de sécurité. Une bévue qui ne donne pas tellement confiance envers cette nouvelle messagerie aspirant à remplacer WhatsApp...
Suite à la découverte d’une faille de sécurité, le lancement de Tchap a été perturbé. Mis au point par le gouvernement français, cette application lui permettra de s’émanciper de WhatsApp et Telegram, à condition que les fonctionnaires s’y sentent en sécurité.
Tchap : une faille de dernière minute
Alors que son lancement était en cours depuis quelques heures, mercredi dernier l’application Tchap aura pris un peu de retard pour rectifier une faille de sécurité. Rappelons que Tchap, un projet gouvernemental français, est un service de messagerie instantanée créé pour fournir un service sécurisé et spécifique, destiné à l’ensemble des fonctionnaires.
C’est un fait qu’une large majorité des fonctionnaires, y compris les services de Police et de Gendarmerie, utilisent depuis des années des applications comme WhatsApp ou Telegram qui correspondent parfaitement aux besoins actuels en matière de communication en temps réel.
Ces fonctionnaires y font notamment appel pour les besoins du services, ce qui inclut certaines conversations liées à des faits en cours, et occasionnellement des échanges de documents procéduraux. Constatant ceci, l’état français aura fini par se dire qu’un outil manquait à ses fonctionnaires, d’où la création de Tchap.
L’État veut s’émanciper de WhatsApp et Telegram
En réponse à ce besoin, que les fonctionnaires comblaient via WhatsApp ou Telegram, le gouvernement a donc décidé de mettre au point son propre service de messagerie et d’échange vidéo et audio, mais sous une forme spécifiquement sécurisée. L’idée est ici de s’isoler d’applications appartenant à des géants du web incontrôlables pour l’État Français.
Il est toutefois compréhensible, au regard de divers scandales concernant la sécurité des données personnelles, qu’en haute instance on ait fini par tiquer à l’idée que l’ensemble des fonctionnaires puissent échanger des renseignements d’ordre professionnel sur une application appartenant à Facebook.
Concernant la faille de sécurité proprement dite, c’est au spécialiste Baptiste Robert que l’on doit d’avoir découvert que cette faiblesse conduisait au fait que n’importe qui pouvait créer un compte sur Tchat, et ainsi y surfer sur les salons publics.