SFR veut contribuer au cinéma français

Le week-end dernier, se sont déroulées les Rencontres cinématographiques à Dijon. Le groupe SFR était invité et ce dernier en a profité pour annoncer être prêt à financer le cinéma français.

Du 20 au 22 octobre étaient organisées à Dijon, par la société des Auteurs Réalisateurs Producteurs (ARP), les Rencontres cinématographiques. C’est la première fois que le groupe SFR était invité à un tel évènement et son PDG, Michel Combes, a eu l’occasion de s’exprimer samedi et révéler ses plans concernant l’incursion de sa société dans le domaine du cinéma et des séries.

SFR veut concurrencer Netflix

Après avoir investi dans la retransmission d’évènements sportifs et tout particulièrement avec l’achat des droits du championnat de football anglais et lancé une chaine de VOD, le groupe SFR annonçait vouloir financer le cinéma français et les séries. « Ce que nous avons fait sur le sport avec la création de chaînes linéaires, nous entendons le faire également dans le domaine des séries et du cinéma » indiquait samedi dernier le PDG de la société, Michel Combes.

Altice, la maison mère de SFR, avait annoncé en septembre dernier avoir créé un studio dédié à la conception de films et de séries.  « Nous essayons de nous positionner comme un compétiteur de Netflix » ajoutait le patron de l’opérateur télécom. L’année prochaine, « je suis convaincu que (…) nous aurons participé en coproduction ou en cofinancement à des œuvres cinématographiques, et que nous aurons probablement créé des moyens de diffusion un peu nouveaux pour le cinéma, que ce soit du non-linéaire ou du linéaire » déclarait encore M. Combes.

Faire évoluer la chronologie des médias

Le patron de SFR a déclaré être « prêt à signer des accords avec la profession » et que son groupe avait « l’intention d’intervenir plus dans la coproduction ». En contrepartie du financement des œuvres, Michel Combes a indiqué qu’il souhaiterait décider des modalités de distribution de ces productions en faisant évoluer la chronologie des médias.

A l’heure actuelle, il faut attendre 4 mois après la sortie d’un film au cinéma pour le proposer en DVD ou VOD et 10 mois pour qu’une chaine de télévision payante puisse le diffuser. 22 mois après sa sortie il peut être diffusé sur les chaines gratuites et enfin après 36 mois après il peut passer en SVOD.  Michel Combes n’est pas le seul à vouloir réformer cette chronologie, Canal+ demande le droit de diffuser des films seulement 6 mois après leur sortie en salle. Les producteurs et auteurs présents à l’évènement de Dijon se sont dits favorables à cette réforme.