Quand Facebook tentait d’acheter un spyware pour traquer ses utilisateurs
Ce n'est un secret pour personne que Facebook cherche à tout savoir de ses utilisateurs. Bien que le réseau soit aujourd'hui un peu plus transparent quant à ses pratiques, il s'agit là de son fonds de commerce. Et tous les moyens étaient bons à l'époque.
Si vous utilisez Facebook, il vous est probablement déjà arrivé de faire des recherches sur un sujet, un produit ou un service, ou même parfois simplement d’en parler, pour constater quelques instants plus tard une publicité sur le sujet en question sur Facebook. Le géant américain a nié pendant longtemps qu’il espionnait ainsi ses utilisateurs mais aujourd’hui, selon un rapport de Motherboard, il s’avère que la firme de Menlo Park a bel et bien essayé, tout du moins.
Facebook aurait tenté d’acheter un spyware
En effet, selon ce rapport, Facebook aurait approché une société spécialisée dans les spywares et baptisée NSO Group. Ceci dans le but d’acheter un logiciel qui aurait permis d’espionner les utilisateurs du réseau. Pour celles et ceux qui ne sont pas familiers de cette entreprise, NSO Group est à l’origine du spyware Pegasus. Ce logiciel peut être utilisé pour infecter à distance des smartphones et récupérer un certain nombre de données. Il avait notamment été utilisé par des gouvernements pour pirater WhatsApp. Facebook est d’ailleurs actuellement en pleine bataille juridique contre NSO Group au sujet de ce piratage de WhatsApp. C’est d’ailleurs ce qui a permis de mettre au jour cette information.
pour tout savoir des activités de ses utilisateurs
Dans un communiqué publié par le PDG de NSO Group Shaley Hulio, “les représentants de Facebook ont déclaré que Facebook était très ennuyé que sa méthode pour récupérer les données utilisateur via Onavo Protect soit moins efficace sur les appareils Apple que ceux sous Android. Ceux-ci ont aussi déclaré que Facebook voulait utiliser certaines capacités de Pegasus pour espionner les utilisateurs sur les appareils Apple et le réseau était prêt à payer pour pouvoir traquer les utilisateurs Onavo Protect.” La réponse de Facebook n’a pas tardé : “NSO tente de détourner l’attention du fait que Facebook et WhatsApp s’affrontent en justice depuis 6 mois. Cette tentative de fuir leur responsabilité s’accompagne de présentations imprécises de leurs spyware et d’une discussion avec des employés de Facebook.” Difficile de démêler le vrai du faux mais les actions de Facebook de ces dernières années et les différents scandales autour de sa gestion de la vie privée ne plaident pas en la faveur du géant américain.